Le premier tracker obligataire éligible au PEA est désormais disponible chez Lyxor

Vous pouvez désormais investir dans des obligations de la zone Euro au sein d'un PEA

Très bonne nouvelle en ce début d'année pour les détenteurs de PEA : Lyxor vient de lancer un tout nouveau tracker (appelé aussi ETF) sur l'indice FTSE MTS Eurozone Government Bond IG. Derrière ce nom barbare se cache un indice financier qui suit l'évolution des principales obligations d'Etat de la zone Euro. Je vous rappelle qu'une obligation d'Etat est un emprunt long terme que font les gouvernements pour se financer. Vous pouvez suivre sur cette page l'évolution historique de cet indice. Comme vous pouvez le constater, la volatilité est bien plus faible que les actions mais le rendement est aussi inférieur.

Ainsi, le tracker LYXOR PEA OBLIGATIONS ETAT EURO UCITS ETF (OBLI) - FR0013346681 devient le premier ETF obligataire éligible au PEA ! Vous pouvez donc apporter une dose d'obligations dans votre PEA pour diversifier efficacement et simplement vos placements. Le risque d'un ETF obligataire est beaucoup plus faible que celui des actions. Comme vous pourrez le lire dans le DICI (Document d'Information Clé pour l'Investisseur) du tracker FR0013346681, l'indice de risque n'est que de 3 sur 7 alors qu' à titre de comparaison, un tracker MSCI World possède un indice de risque de 6 sur 7.

Extrait du DICI du tracker Lyxor FR0013346681

Avec des frais de gestion de 0,4 % ce qui est tout à fait raisonnable, ce tracker obligataire va très certainement rencontré un immense succès auprès des particuliers. Espérons maintenant que Lyxor assure la liquidité du produit et sa pérennité dans le temps. Ce produit est idéal pour vous protéger face à un krach sur le marché actions ou si vous souhaitez valoriser les liquidités de votre PEA sur un horizon court ou moyen terme.

Pour rappel : normalement, le PEA ne peut accueillir que des actions européennes. Néanmoins, les ingénieurs financiers ont réussi à détourner cette contrainte en créant des trackers dits synthétiques, composés à 75 % de titres de sociétés européennes pour être éligibles au PEA et à 25 % en instruments financiers permettant d'échanger la performance du tracker synthétique contre celui (en jargon financier, on parle de contrat de swap).

Si vous souhaitez en savoir plus sur le tracker LYXOR PEA OBLIGATIONS ETAT EURO UCITS ETF (OBLI) - FR0013346681, je vous invite à lire son DICI sur cette page. Pour le moment, ce produit est encore peu liquide (vous trouverez peu d'ordres d'achat ou de vente dans le carnete d'ordres) donc ne vous étonnez pas si vous n'arrivez pas à en acheter rapidement mais j'espère que Lyxor va vite apporter les liquidités nécessaires.

A quand maintenant le premier tracker immobilier éligible au PEA ?

Rapports Oxfam : beaucoup d'erreurs et une méthodologie contestable

Attention à la méthodologie contestable des rapports Oxfam

Oxfam est un regroupement d'associations qui luttent contre la pauvreté et les inégalités dans le monde. Régulièrement, Oxfam publie des rapports sur ces sujets qui sont fortement relayés dans la presse et les médias (je ne comprends pas pourquoi cette association est plus médiatisée que les autres...). Si l'intention est louable, il faut faire attention à leur interprétation car les méthodes de calculs utilisées sont souvent critiquables et erronnées. En ce début d'année, Oxfam affirme que les 26 personnes les plus riches détiennent autant d'argent que la moitié de l'humanité, que les plus pauvres paient plus d'impôts que les plus riches, et que les inégalités se creusent... Est-ce le reflet de la réalité ? Quelle est la méthode d'évaluation derrière ce rapport ?

Une précédente étude critiquable et douteuse sur les inégalités de richesse dans le monde

Déjà l'année dernière, Oxfam publiait un autre rapport sur les inégalités de richesse avec une formule choc : 82 % des richesses créées dans le monde ont bénéficié aux 1 % les plus riches. Cependant, la méthodologie utilisée pour évaluer la richesse est très contestable. En effet, en regardant uniquement le patrimoine net des emprunts, une personne qui possède un prêt immobilier se retrouve plus pauvre qu'un enfant syrien sans abri. De même, avec cette méthodologie, les Etats-Unis font partie des pays ayant le plus de pauvres loin derrière la Chine. Est-ce vraiment pertinent ?

De plus, Oxfam confond argent et valorisation d'un patrimoine mobilier comme les actions en bourse. Ce patrimoine mobilier n'est absolument pas disponible immédiatement, très volatil et ne peut pas être imposé aussi simplement que des revenus classiques à cause des variations de valeur. De plus, le prix d'une action reflète la situation d'une entreprise donc tient compte de ses dettes, ce n'est pas de l'argent immédiat et disponible.

Un autre rapport très contesté sur la répartition des bénéfices des entreprises du CAC 40


Il y a quelques mois, un autre rapport d'Oxfam sur la répartition des bénéfices dans les entreprises du CAC 40 a fait grand bruit dans la presse et les médias traditionnels. Si le débat mérite clairement d'être soulevé, le rapport lui est truffé d'erreurs et de biais qui décrédibilisent une fois encore l'association. Le pire est que cela a été trop rarement évoqué par les médias et la presse. L'Usine Nouvelle a publié une interview de Patrick Artus (directeur chez Natixis donc loin d'être objectif) pour donner une contrepoids mais il aurait été préférable de faire une vraie analyse détaillée et objective pour prendre du recul sur ce rapport Oxfam.

Que dit ce rapport ? Il affirme que les entreprises du CAC 40 ont principalement utilisé leurs bénéfices pour rémunérer leurs actionnaires (67 %) et très peu pour rémunérer leurs salariés à travers la participation et l'intéressement (5 %), le reste allant au réinvestissement dans l'entreprise. Pourquoi ces conclusions sont biaisées et s'appuient sur des erreurs de méthodes ?

Tout d'abord, les dividendes ne reflètent pas la rémunération des actionnaires. Si vous avez lu mon article sur la signification du prix d'une action, vous comprendrez rapidement que, malgré la croyance populaire, les dividendes ne sont absolument pas pertinents pour mesurer la rémunération des actionnaires. En effet, le détachement d'un dividende fait baisser mécaniquement le cours de l'action, cela est donc toujours neutre pour l'actionnaire.

L'actionnaire cherche à se rémunérer sur la création de valeur de l'entreprise qui fera croitre la valeur de l'action, avec ou sans détachement de dividende. La dividende n'a d'intérêt pour l'actionnaire que s'il juge qu'il fera meilleur usage de cet argent que l'entreprise dans laquelle il a investi. Certains actionnaires privilégient les entreprises à fort dividende non pas à cause de celui-ci directement mais parce qu'un fort dividende est souvent (pas toujours) synonyme d'une entreprise qui arrive à être rentable sur le long terme.

Quelqu'un qui s'intéresse un minimum aux marchés financiers et aux actions d'entreprise verra facilement que les entreprises qui distribuent des dividendes ne sont pas forcément une bonne affaire pour l'investisseur, surtout dans les entreprises du CAC 40 ! Historiquement, EDF a toujours été un exemple de gros distributeur de dividendes. Et le cours de son action s'est effondré tout au long des années. Un très mauvais pari pour l'actionnaire. Au contraire, une entreprise comme Iliad (maison mère de Free) distribue une part très faible de dividendes et a pourtant permis à ces actionnaires de s'enrichir considérablement. Un autre exemple frappant est celui d'Apple qui ne distribue quasiment jamais de dividendes, et pourtant leurs actionnaires sont devenus très riches en possédant ces actions Apple. A travers son rapport et ses comparaisons à d'autres pays, Oxfam sous-entend que le CAC 40 rémunère mieux que les autres pays. Il suffit de comparer objectivement et financièrement ce qu'aurait gagné un investisseur sur le CAC 40 plutôt qu'un investisseur sur le DAX ou le S&P 500 (toutes les données historiques sont disponibles) pour comprendre que cela est totalement faux.

De plus, les salaires et les conditions de travail sont aussi des facteurs de partage des revenus de l'entreprise. Les évolutions de salaire ainsi que les conditions de travail sont bien plus pertinents comme éléments que les primes (qui ne touchent pas tous les salariés) et l'intéressement pour mesurer le partage des revenus au sein d'une entreprise. Pourtant, Oxfam oublie complètement d'évoquer ces aspects et de faire une étude approfondie détaillée. Ce n'est pas étonnant quand on sait que les salariés des entreprises du CAC 40 bénéficient de nombreux avantages et d'une évolution salariale favorable comparée à d'autres entreprises similaires dans d'autres pays.

Les inégalités de richesse existent, encore faut-il savoir bien les identifier...

Oxfam oublie aussi que les salariés sont aussi souvent des actionnaires de leurs entreprises, notamment parmi celles du CAC 40. Pourquoi chercher sans cesse à opposer salariés et actionnaires ? Parmi les entreprises du CAC 40, la proportion de salariés actionnaires est extrêmement importante grâce aux dispositifs de Plan d'Epargne Salariale (dont je vous recommande l'utilisation dans cet article).

Enfin, les profits d'une entreprise française ne sont pas uniquement les profits du travail des salariés français. On l'oublie encore trop souvent (et pourtant on devrait en être fier) mais les entreprises du CAC 40 génèrent la majorité de leurs profits à l'étranger. Il est absurde de vouloir le comparer uniquement aux salariés français. Les investissements de ces entreprises se font dans le monde entier, tout comme les actionnaires sont loin d'être tous français.

Si les actionnaires du CAC 40 s'enrichissent si simplement, n'oubliez pas que n'importe qui peut devenir actionnaire de tout le CAC 40 via des trackers ayant très peu de frais de gestion. Devenez actionnaire, c'est aussi le conseil que je vous donne à travers ce blog.

Toujours prendre du recul sur les analyses économiques

Malheureusement, Oxfam va continuer à faire parler d'eux à travers leurs rapports controversés. Cela est le cas depuis plusieurs années maintenant, et vous verrez dans les prochains mois, je parie qu'un autre rapport Oxfam sera largement relayé par la presse et les journaux télévisés. Malheureusement, rares sont les médias qui apportent un regard critique et du recul sur ces rapports et ces analyses économiques. N'oubliez jamais que l'économie et la finance sont loin d'être des sciences exactes, et qu'on arrive toujours à faire dire ce qu'on veut des chiffres et des statistiques. Winston Churchill disait à juste titre : je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées.

Je vous invite à lire cet article des décodeurs du Monde pour comprendre en détails en quoi il faut être méfiant vis à vis des études Oxfam, ainsi que cet article sous Wikipédia qui parle des nombreuses polémiques et critiques qui entâchent Oxfam. Difficile de comprendre pourquoi cet organisme arrive à conserver cet aura médiatique...

En conclusion, attention donc aux études médiatisées et aux conclusions trop hâtives. Ces débats doivent être soulevés et nous sommes loin de vivre dans un monde avec une juste répartition des richesses. Je suis le premier à penser que les inégalités de richesses, d'éducation, de niveaux de vie sont importantes et que nous ne faisons pas assez pour lutter contre certains privilèges. Mais si nous ne faisons pas l'effort de comprendre la complexité et la réalité du problème, nous n'arriverons jamais à des solutions efficaces ni à faire élever le débat et les croyances populaires. Ce n'est pas en opposant toujours la majorité silencieuse qui souffre et quelques multinationales et milliardaires célèbres qu'on arrivera à faire bouger les lignes.

PEA-PME : fonctionnement et différences par rapport au PEA

PEA-PME

Le PEA-PME est un dispositif d'épargne très proche du PEA, lancé en 2014 pour stimuler l'investissement dans les PME (Petites et Moyennes Entreprises) et les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). Pour résumer, un PEA-PME est exactement comme un PEA, à ces différences près :
  • Plafond des versements à 75 000 € (contre 150 000 € pour le PEA).
  • Les titres éligibles sont moins nombreux que le PEA : vous ne pouvez acheter que des actions de PME ou d'ETI respectant certains critères (notamment moins de 5 000 employés, et moins de 1,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires ou moins de 2 milliards d'euros au bilan).
  • Des OPCVM et quelques rares trackers sont éligibles mais ils restent focalisés sur des entreprises de petites tailles.
Le PEA-PME conserve donc tous les avantages fiscaux du PEA, sauf que le choix d'investissement est beaucoup plus restreint.

Comment savoir si une entreprise cotée en bourse est éligible au PEA-PME ?

Normalement, c'est à l'entreprise de communiquer son éligibilité au dispositif PEA-PME. Puis c'est à l'investisseur de s'assurer qu'il achète bien des actions éligibles, sous risque de se voir clôturer son PEA-PME (personnellement, je n'ai jamais vu ce genre de situation...).

Euronext liste régulièrement toutes les entreprises éligibles au PEA-PME : il y en a actuellement 338. Vous pouvez partir de cette liste pour constituer votre portefeuille d'actions.

Que se passe-t-il si une société n'est plus éligible au PEA-PME alors que j'en possède des actions ?

Si l'entreprise était éligible au moment de l'achat, alors vous pouvez garder les actions aussi longtemps que vous le souhaitez. Par contre, une fois vendue, vous ne pourrez pas réinvestir sur ces actions (sauf si l'enterprise est de nouveau éligible à ce moment-là).

Quel est l'intérêt d'ouvrir un PEA-PME si je possède déjà un PEA ?

Très honnêtement, il n'y a aucun intérêt à ouvrir un PEA-PME si vous n'avez pas atteint le plafond des versements de votre PEA. En effet, vous pouvez faire avec un PEA tout ce que permet un PEA-PME, et bien plus encore. Le seul intérêt pourrait résider dans le fait que vous pourriez clôturer un plan d'épargne et garder l'autre, ou alors en prévision d'un changement de fiscalité sur un support et pas l'autre. C'est donc un intérêt bien limité...

Si vous avez atteint le plafond des versements de votre PEA (150 000 € pour rappel), alors il devient très intéressant d'ouvrir un PEA-PME. Pensez à anticiper son ouverture pour prendre date et profiter des avantages fiscaux débloqués au cinquième anniversaire.

On peut le dire maintenant : le PEA-PME a fait un bide auprès des épargnants. L'objectif du gouvernement était de collecter 2 milliards d'euros d'épargne mais aujourd'hui, nous serions plutôt aux alentours des 300 millions d'euros (contre plus de 70 milliards d'euros pour le PEA). La principale raison est expliquée ci-dessus : comme la plupart des PEA n'ont pas atteint leurs plafonds, peu d'investisseurs ont trouvé un intérêt dans ce nouveau dispositif.

Une bonne idée serait de donner plus d'avantages fiscaux au PEA-PME (une défiscalisation complète ?) discriminants par rapport au PEA, et qui inciteraient les investisseurs à prendre plus de risques.

Peut-on faire de la gestion passive dans un PEA-PME ?

Malheureusement, comme décrit ci-dessus, le PEA-PME ne permet pas d'investir de manière très diversifiée et donc vous devrez vous exposer aux risques inhérents des petites et moyennes entreprises. Cependant, il existe quelques trackers intéressants et différentes méthodes pour sécuriser un minimum son PEA-PME. Nous verrons tout cela en détails dans d'autres articles...

Quelle est la différence entre une néo-banque et une banque en ligne ?

Quel est l'intérêt des néo-banques ou banques mobiles ?

N26, Revolut, C-Zam, Qonto : vous avez peut-être entendu parler de ces néo-banques et vous vous demandez en quoi elles diffèrent des banques en ligne... Ce petit article devrait vous aider à mieux comprendre leurs subtilités.

Tout d'abord, il faut savoir que les banques en ligne sont de véritables banques, quasiment toujours rattachées à des banques traditionnelles (exemple : Fortuneo est une filiale du Crédit Mutuel Arkéa, Boursorama de la Société Générale, etc.). Elles proposent donc les mêmes services (compte courant, épargne, parfois prêts et assurances) avec les mêmes garanties, à la seule différence près qu'elles ne possèdent aucune agence physique, et donc l'essentiel des démarches se fait par Internet.

Quant aux néo-banques, ce sont en fait principalement des établissements de paiements qui permettent donc de gérer un compte courant provisionné pour effectuer des paiements en ligne ou dans des commerces avec une carte bancaire. Ces néo-banques n'ont pas forcément une licence bancaire permettant d'offrir des prêts ou des découverts. La caractéristique principale des néo-banques est qu'elles sont accessibles uniquement via une application mobile, d'où parfois la dénomination de banque mobile.

Avantages et inconvénients d'une néo-banque par rapport à une banque en ligne

Voici un résumé des principaux avantages et inconvénients d'une néo-banque par rapport à une banque en ligne :
  • Ouverture d'un compte ultra-rapide (quelques minutes) sans aucune condition de revenus, ni de dépôt minimum, ni de justificatifs particuliers
  • Accessibles aux personnes en difficulté financière ou dans une situation d'interdit bancaire
  • Tarifs très attractifs pour les paiements à l'étranger, notamment en dehors de la zone Euro
  • Carte bancaire généralement gratuite ou à des tarifs très avantageux
  • Application mobile ergonomique, rapide et temps réel
  • Service client moins présent
  • Généralement, les découverts ne sont pas autorisés ou très limités
  • Offres de services plus restreintes : les néobanques sont très rares à proposer une épargne, des crédits à la consommation ou un compte pour investir son argent en bourse
Certaines néo-banques ciblent une clientèle très précise comme Qonto dont l'objectif est de fournir un compte professionnel pour les start-up et entreprises numériques. Ces néobanques offrent donc parfois des services inédits mais souvent très ciblés. Aucune néobanque propose un large éventail de services bancaires comme une banque traditionnelle ou une banque en ligne.

Faut-il souscrire à une néobanque ?

Cela dépend vraiment de votre profil de consommateur. Néanmoins, face à la concurrence de plus en plus développée et nombreuse de ces néo-banques, les banques en ligne commencent à proposer des applications mobiles de grande qualité et surtout des tarifs plus aggressifs.

Selon moi, il n'est pas utile d'avoir une néo-banque en plus d'une excellente banque en ligne, sauf si vous souhaitez avoir une carte bancaire de secours ou si vous effectuez souvent des paiements à l'étranger. Dans ce cas, je vous invite à regarder en détails la brochure tarifaire pour ne pas avoir de mauvaises surprises. Néanmoins, il faut reconnaitre que les néo-banques et plus généralement les start-ups de la FinTech ont su dynamiser le marché et contribuent à améliorer l'offre de services de toutes les banques.

Loi Pacte : quels sont les changements prévus pour le PEA (Plan d'Epargne en Actions) ?

L'Assemblée Nationale a voté en première instance le projet de loi Pacte

La Loi Pacte (Plan d'Actions pour la Croissance et Transformation des Entreprises) est un projet de loi porté par le gouvernement d'Edouard Philippe, visant à aider les entreprises françaises pour grandir et se transformer. Ce projet de loi a été voté en première instance par l'Assemblée Nationale en octobre et sera discuté ce mois-ci au Sénat pour déventuelles modifications.

De nombreuses mesures constituent ce projet de loi, dont certaines qui vont toucher directement le fonctionnement des PEA, PEA-PME et l'arrivée probable d'un nouveau PEA pour les jeunes.

Un PEA et un PEA-PME plus flexible sur les retraits

Le projet de loi Pacte prévoit de faciliter les retraits d'argent sur les PEA et PEA-PME. Actuellement, entre 5 et 8 ans, tout retrait de liquidités entrainait la clôture du plan d'épargne. Demain, si la mesure est adoptée, l'épargnant pourra retirer de l'argent entre 5 et 8 ans sans que cela ferme le PEA ou le PEA-PME.

De plus, aujourd'hui, 8 ans après l'ouverture de son PEA, on peut retirer des liquidités sans fermeture associée du plan d'épargne, mais il n'est alors plus possible d'effectuer de nouveaux versements. Avec la loi Pacte, une mesure prévoit d'autoriser le versement de nouvelles liquidités sous ces mêmes conditions. Ces mesures ne sont pas révolutionnaires mais elles ont le mérite de rendre les retraits d'argent plus simples et flexibles au sein du PEA.

Un PEA-PME un peu plus attractif

Le PEA-PME n'a jamais remporté un grand succès. Afin de le rendre plus attractif, la loi Pacte prévoit d'autoriser le logement de titres participatifs et des obligations à taux fixe au sein du PEA-PME. Si cette mesure est adoptée, cela serait un grand changement positif pour le PEA-PME. En effet, le PEA-PME pourrait permettre d'investir sur des actifs avec des profils risque/rendement très intéressants et différents des actions. Reste à voir si l'offre de ces nouveaux produits financiers sera suffisamment étoffée...

Un nouveau PEA pour les jeunes de 18 à 25 ans

L'investissement en actions n'est pas très populaire en France. Pour changer la donne, le gouvernement souhaite inciter les plus jeunes à ces investissements long terme. Pour cela, la loi Pacte prévoit la création d'un PEA Jeunes destiné aux personnes de 18 à 25 ans encore rattachés fiscalement à leurs parents. Ainsi, un foyer pourra posséder plus de 2 PEA. Néanmoins, cette mesure perd tout son intérêt dans le sens où le gouvernement prévoit de limiter l'ensemble des versements vers les tous les PEA à la limite actuelle, pour éviter les effets d'aubaine pour les parents qui auraient atteint leurs plafonds de versements.

Un projet de loi qui manque d'ambition pour faire de la France un pays d'investisseurs

Attention, toutes ces mesures sont en cours de discussion avant validation définitive puis mise en application dans les prochains mois. Si tous changements proposées vont plutôt dans le bon sens, personnellement, je regrette le manque d'audace dans les propositions pour réellement révolutionner l'épargne des particuliers vers les entreprises. En effet, il aurait été intéressant de permettre de loger des fonds obligataires dédiés aux entreprises (pour mieux diversifier ses placements), de rendre éligibles au PEA les sociétés foncières et immobilières ou encore d'alléger les prélèvements sociaux après une longue durée de détention (plus de 8 ans par exemple). Ces mesures auraient vraiment donné un coup de fouet au PEA ! Bref, il y a encore du chemin avant de devenir un véritable pays d'investisseurs !

Pourquoi le PEA est le meilleur support pour investir en bourse ?

 PEA reste le meilleur moyen d'investir son argent en bourse

Tout le monde a déjà entendu cette phrase : "les actionnaires s'en mettent plein les fouilles". Hé bien sachez que tout le monde peut devenir actionnaire, et cela très facilement et simplement ! D'ailleurs, vous l'êtes certainement déjà sans le savoir, à travers vos différents investissements.

Si vous ne devez retenir qu'une chose, c'est que le Plan Epargne en Actions ou PEA reste de loin le meilleur support pour investir votre argent sur des actions d'entreprise grâce à sa fiscalité très favorable depuis sa création (et ce n'est pas prêt de changer). Il est temps de devenir actionnaire pour profiter de tous ces avantages et faire fructifier son épargne, non ?

Un PEA, c'est quoi ?

Un PEA ou Plan d'Epargne en Actions est un compte bancaire dans lequel vous pouvez déposer de l'argent pour acheter et vendre des actions. Créé en 1992, son but est d'encourager l'investissement en bourse des particuliers qui est extrêmement faible en France, surtout par méconnaissance du marché actions.

Ses principales caractéristiques (sans entrer dans les détails) :
  • 150 000 € maximum de versements. Bien sûr, aucun plafond si vos actions vous rapportent plus, mais vous ne pourrez plus verser de l'argent sur le compte.
  • Un seul PEA par personne (possibilité d'en ouvrir un pour un couple avec doublement du plafond de versements mais je vous le déconseille car moins flexible en termes de gestion).
  • Une fiscalité très avantageuse : si votre PEA a plus de 5 ans, alors vous ne paierez que les prélèvements sociaux (aujourd'hui à 17,2 %) sur les plus-values. C'est un des gros points forts du PEA.
  • Possibilité d'acheter des actions d'entreprise mais aussi des trackers ou plus généralement des OPCVM (Organisme de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières). Par contre, impossible d'acheter des produits financiers complexes (options, warrants, etc.) donc apprenti-sorcier trader s'abstenir !
Nous verrons dans de futurs billets en quoi ces caractéristiques font que le PEA (mais aussi son petit frère le PEA-PME) est le support idéal pour investir en bourse.

Un PEA, c'est pour qui ?

Si vous êtes majeur, que vous ne pensiez pas mourir d'ici 10 ans et que vous avez un peu d'épargne à investir (au moins 1 000 € pour absorber les frais de courtage), alors c'est le moment d'ouvrir un PEA.

Plus vous investirez tôt, et plus vous bénéficierez de l'effet "boule de neige" de l'investissement. Et vous serez bien content quand dans quelques décennies, vous aurez réussi à doubler, tripler voire plus votre épargne plutôt que de l'avoir laissé dormir dans un livret qui rapporte peu.

Epargnez aujourd'hui pour être riche demain

Comment se situe le PEA par rapport aux autres supports d'épargne et d'investissement ?

Livret A, LDDS, super livrets, assurance-vie, PEL, PEG ou PEE, Perco, billets sous le matelas... Les possibilités de placer son argent ne manquent pas. Comment se situe le PEA par rapport à ces alternatives ?
  • Livret A ou LDDS (Livret de Développement Durable et Solidaire) : c'est vrai que ces livrets sont totalement défiscalisés (même pas de prélèvements sociaux)... Mais leur performance est plutôt faible. Bien souvent au niveau de l'inflation ou un peu plus. Le PEA est un support plus long terme et qui rapporte bien plus, s'il est bien géré (et c'est facile !). Donc gardez votre Livret A et votre LDDS pour garder de la liquidité servant à couvrir vos besoins court terme (1 mois à 3 ans).
  • Super livrets (proposés par les banques) : à éviter tout simplement. Certes, les taux sont attractifs mais malheureusement, la fiscalité est bien trop lourde : prélèvements sociaux plus impôts sur le revenu. Aujourd'hui, dans la totalité des cas, ils rapportent autant voire moins que le Livret A.
  • Assurance-vie : très bon complément du PEA pour diversifier son épargne. En effet, l'assurance-vie permet d'investir sur des fonds en euros, obligataires et immobilier en plus des fonds en actions d'entreprise. La fiscalité est aussi avantageuse si l'argent a passé au moins 8 ans au sein de l'assurance-vie. Enfin, c'est le placement idéal pour une succession pour limiter la taxation. Par contre, vous ne pourrez pas y loger directement des actions d'entreprise (obligé de passer par un fonds et donc des frais de gestion), les frais de gestion sont souvent plus élevés, la fiscalité risque de changer en votre défaveur vu que c'est le placement favori des français (contrairement au PEA) et enfin l'argent doit rester au moins 8 ans pour avoir la meilleure fiscalité (contrairement au PEA où c'est une date d'anniversaire peu importe la date de versements des fonds). Bref, gardez vos assurances-vie car ils sont très complémentaires du PEA.
  • Compte-titres : à éviter sauf si vous vous considérez comme un trader plus doué que les professionnels. L'avantage du compte-titres est qu'on peut y loger des produits financiers complexes et des actions étrangères. Mais la fiscalité y est trop lourde (prélèvements sociaux et impôts sur le revenu) et vous verrez sur ce blog qu'un large panel de produits financiers ne vous garantit aucunement de meilleures performances.
  • PEL (Plan d'Epargne Logement) : c'était un très bon placement par le passé surtout pour un futur achat immobilier mais aujourd'hui, avec son taux révisé à la baisse et les taux d'emprunt immobilier déjà très faibles, il a perdu de son intérêt. Les banques adorent vendre ce genre de produits quand vous commencez à avoir de l'épargne mais je vous le déconseille vu les taux actuels.
  • PEG ou PEE (Plan d'Epargne Groupe ou Entreprise) : indispensable pour toucher l'abondement de votre entreprise (le cas échéant) et placer son intéressement et participation pour éviter de payer l'impôt sur le revenu. Ces avantages sont souvent non négligeables et peuvent représenter des sommes importantes ! Le PEG/PEE bénéficie d'une bonne fiscalité pour l'épargnant, en espérant que cela ne change pas. Enfin, les frais de gestion sont très faibles et souvent vous n'avez pas de frais d'arbitrage, tout est payé par l'employeur. Tout cela fait du PEG/PEE un excellent support d'investissement. Seul bémol : le choix des fonds d'investissement est très (trop) restreint, et donc vous ne pouvez pas vous contenter du PEG/PEE pour investir votre épargne. Vous n'aurez pas accès aux fameux trackers MSCI World par exemple...
  • PERCO (Plan d'Epargne Retraite Collectif) : idem que le PEG/PEE. C'est un support auquel vous ne pouvez pas passer à côté si vous souhaitez profiter de tout l'abondement de votre entreprise. Par contre, l'argent est bloqué jusqu'à la retraite donc beaucoup moins flexible qu'un PEG/PEE. Le choix des fonds d'investissement est souvent plus vaste mais on n'est pas encore au niveau du PEA avec l'achat direct d'actions ou de trackers MSCI World.
  • Billets sous le matelas : euh sérieusement ?! A éviter pour des raisons évidentes :)

Et le PEA-PME parmi tout ça ?

C'est le petit frère du PEA ! Plus difficile à gérer car vous ne pourrez acheter que des actions d'entreprises de tailles intermédiaires... Mais nous verrons par la suite tous ses détails et qu'il peut être intéressant pour certains épargnants.

Comparatif 2019 des meilleures banques en ligne

Quelle est la meilleure banque en ligne pour 2019 ?

Avant d'investir votre argent, il est important de trouver la banque qui vous convienne le mieux. Sur Internet, vous trouverez facilement des comparatifs très exhaustifs et complets sur les différentes banques en ligne. Je vous conseille notamment le comparatif de Clubic des banques en ligne. Dans cet article, j'ai souhaité vous faire un retour d'expérience plus personnel et synthétique sur ces banques à distance qui offrent de nombreux avantages par rapport aux banques traditionnelles. Je ne comprends toujours pas pourquoi elles ont encore du mal à percer en France et j'espère vous convaincre de franchir le pas avec cet article.

Afin que vous puissiez mieux vous identifier par rapport à mes besoins personnels, sachez que mes critères de choix ont été les suivants :
  • Tarifs très compétitifs sur l'utilisation courante et avec une carte bancaire premium
  • Pas besoin de déposer des espèces. En effet, la plupart des banques en ligne ne possèdent pas de guichet physique ce qui ne facilite pas le dépôt d'espèces contrairement à une banque traditionnelle.
  • Pas besoin de livrets "boostés" ou super-livrets parce que ce ne sont jamais des produits intéressants à cause de la fiscalité actuelle et des taux d'intérêt très bas
  • Service client facilement joignable et suffisamment réactif en cas de problèmes
  • Large choix dans les plans d'épargne les plus utiles selon moi : PEA, PEA-PME et assurance-vie
  • Tarifs attractifs pour une gestion passive de son PEA, c'est-à-dire peu d'ordres de bourse par an mais avec un encours potentiellement élevé
  • Large gamme de fonds accessibles à travers l'assurance-vie : SCI, fonds diversifiés, trackers ETF, actions Monde, etc.
  • Interface web ergonomique et claire pour gérer ses comptes facilement
Sachez aussi que les banques en ligne sont toutes aussi fiables que les banques traditionnelles : pour la quasi-totalité, ce sont des filiales de grandes banques classiques, elles bénéficient des mêmes agréments de l'Autorité Prudentielle de Contrôle et de Résolution (ACPR), elles sont régulées par l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et bénéficient des mêmes garanties sur les dépôts que toutes les autres banques (100 000 euros par client et par établissement bancaire). De plus, elles sont sans engagement et vous pouvez résilier à tout moment votre contrat si vous n'êtes pas satisfaits.

Le seul point à se rappeler concernant les banques en ligne est d'éviter d'avoir un compte inactif (aucune transaction dans le mois sur la carte bancaire, aucun mouvement d'argent et/ou aucune épargne) : généralement, les banques en ligne vous facturent des frais d'inactivité. Ceci dit, on retrouve cet inconvénient aussi dans de nombreuses banques traditionnelles.

Voici mon avis personnel pour 2019 sur les différentes offres proposées par les principales banques en ligne. Je me suis concentré sur les banques en ligne historiques qui ont déjà fait leurs preuves. Bien sûr, ce marché évolue rapidement donc n'hésitez pas à commenter l'article pour le compléter. J'essaierai de le maintenir à jour régulièrement.

Fortuneo : la meilleure banque en ligne pour l'épargne long terme et la gestion passive

Cela fait maintenant 6 ans que je suis chez Fortuneo, filiale du Crédit Mutuel Arkéa, et j'en suis très content. Côté tarifs, je ne paye que l'assurance vol de ma carte bancaire soit 18 euros par an, et 12 euros par an pour celle de ma conjointe (il y a une réduction sur la deuxième carte du compte joint). Pour les tarifs de passage d'ordre dans un PEA et PEA-PME, la formule classique de Fortuneo est idéale pour une gestion passive de ses investissements. Il existe aussi d'autres formules plus adaptées pour ceux qui aiment passer de nombreux ordres par mois mais à réserver aux traders actifs.

Le chéquier est envoyé gratuitement par courrier. Pour encaisser des chèques, j'ai des bordereaux reçus aussi gratuitement par courrier, et il me suffit de les remplir et de les envoyer avec les chèques à encaisser. L'affranchissement n'est par contre pas offert donc pour optimiser les coûts, il est préférable de rassembler le maximum de chèques dans la même enveloppe.

L'interface web n'est pas des plus esthétiques mais elle est par contre très simple et efficace d'utilisation. Le site de Fortuneo rencontre très peu de maintenances et de périodes d'indisponibilités, ce qui est important pour une banque en ligne. A travers le site web, vous pouvez ouvrir des comptes, demander une augmentation de plafond exceptionnel sur vos cartes bancaires, contacter le service client par e-mail, etc.

En termes de problèmes, le seul que j'ai rencontré en 6 ans est un incident technique qui a bloqué toutes les transactions par carte bancaire pendant une matinée. J'ai été coincé pour payer dans un magasin, j'ai tout de suite appelé le service client de la banque. On m'a répondu immédiatement et expliqué la situation. J'ai ensuite envoyé un message de mécontentement à travers mon compte en ligne, et Fortuneo m'a remboursé les frais d'assurance de mes deux cartes bancaires ! Donc très bonne réaction du service client, c'est rare !

Quant à l'assurance-vie,  c'est clairement le point fort de Fortuneo : elle propose une très large gamme de fonds (SCI, actions Monde, fonds diversifiés, trackers ETF, etc.) avec des frais très réduits et surtout un fonds en Euros parmi les meilleurs (si ce n'est le meilleur) du marché.

Concernant les contraintes d'adhésion, elles sont relativement faibles : il vous faudra un revenu net mensuel d'au moins 1 200 euros (ou 1 800 euros pour une carte Gold) ou bien une épargne de 5 000 euros (ou 10 000 euros pour une carte Gold).

Fortuneo : la meilleure banque en ligne pour l'épargne long terme et la gestion passive

Pour résumer, voici les principaux avantages et inconvénients de Fortuneo par rapport à la concurrence :
  • Tarification parmi les meilleures du marché
  • Un fonds en Euros pour assurance-vie aux performances exceptionnelles (2,8 % nets en 2017), le meilleur du marché avec BforBank
  • La possibilité de faire une demande de prêt immobilier. Je n'ai pas pu encore tester l'attractivité de leurs offres mais elles sont apparemment très bonnes d'après les premiers retours sur Internet
  • Un service client plusieurs fois primé, réactif aussi bien en ligne que par téléphone, et disponible sur une large plage horaire. Indispensable pour une banque en ligne et on ne le voit pas tout le temps.
  • Une tarfication du PEA et PEA-PME très intéressante pour une gestion passive (peu d'ordres par an). Notamment une formule "0 courtage" qui est idéale pour ceux qui ont un PEA avec un encours supérieur à 50 000 €.
  • Assurance vol pour carte bancaire payante (18 € / an pour une carte, 12 € / an pour l'autre du compte joint)
  • Frais postaux à payer pour envoyer des chèques à encaisser
  • Pas d'offre de crédit à la consommation
  • Pas de possibilité d'avoir un compte professionnel
  • Nécessite de faire au moins un paiement par carte bancaire chaque mois sinon vous paierez 5 €
Si vous souhaitez ouvrir un compte ou une assurance-vie, n'oubliez pas d'utiliser mon code parrain Fortuneo 12644522 pour obtenir gratuitement une prime de 150 euros (ou 300 euros pour l'ouverture d'une assurance-vie), soit mieux que les 110 euros si vous vous inscrivez sans parrain.

Boursorama : la banque la plus complète et la moins chère pour les traders actifs

Boursorama est une filiale de la Société Générale, et figure parmi les plus célèbres banques en ligne en France. Très vite, l'objectif de Boursorama a été de séduire les investisseurs les plus actifs et les traders avertis. Le site dispose de nombreuses fonctionnalités de recherches de produits financiers, les forums sont actifs, plusieurs outils de trading et d'analyses sont disponibles. Quant à la tarification proposée pour les PEA, PEA-PME et comptes-titres, elle est la meilleure si vous passez au moins un ordre de bourse tous les mois.

Il est tout à fait possible d'avoir une gestion passive de ses investissements (en misant sur les fonds ETF et trackers diversifiés sans se soucier du marché) tout en passant des ordres de bourse tous les mois. Mais pour cela, il faut disposer d'une grande capacité d'épargne mensuelle. Si c'est votre cas, alors Boursorama est votre banque idéale. Si non, alors je vous conseille plutôt de vous tourner vers Fortuneo ou BforBank.

Boursorama : la banque la plus complète et la moins chère pour les traders actifs

Pour résumer, voici les principaux avantages et inconvénients de Boursorama par rapport à la concurrence :
  • Très compétitifs sur les tarifs et les services proposés, en constante évolution pour être le leader de la banque en ligne
  • Les meilleurs tarifs de PEA et de comptes-titres si vous êtes un traders actif
  • Un service client ayant une large plage horaire de disponibilité
  • Possibilité d'avoir un compte professionnel
  • Nombreux services offerts et en constante évolution : prêt immobilier, prêt à la consommation, rachat de prêts, etc.
  • Une communauté boursière très active sur leurs forums
  • Un site internet et une plateforme boursière très complète...
  • ... mais qui peut s'avérer compliqué à utiliser pour un usage traditionnel, avec parfois quelques soucis de connexions ou de compatibilité navigateur
  • Une assurance-vie qui mériterait d'être améliorée (moins de frais de gestion, plus de fonds immobiliers performants et un meilleur fonds en Euros)
  • Le PEA nécessite de faire au moins un ordre par mois (sous peine d'être facturé 6 €), sauf pour la formule "Découverte" mais qui est un peu chère
J'ai beaucoup hésite entre Fortuneo et Boursorama, qui sont pour moi les meilleures banques en ligne actuellement (mais attention, le monde bouge vite et des concurrents sérieux arrivent). Néanmoins, je trouve que les formules PEA et assurance-vie de Boursorama sont moins adaptées à mon profil que celles de Fortuneo pour une gestion passive et long terme. Certaines personnes utilisent les deux banques : Boursorama pour les comptes courant, le trading et l'épargne court terme, puis en parallèle Fortuneo pour le long terme.

ING Direct : une offre unique, simple, efficace et accessible

ING Direct est une banque d'origine néérlandaise et figure parmi les plus grandes banques européennes. Sa croissance a été fulgurante en 2007 et elle a beaucoup participé à l'essor des banques en ligne. Depuis, sa croissance s'est tassée à cause de l'arrivée de nombreux concurrents.

La force de ING Direct réside dans son offre unique, simple et lisible. La carte bancaire MasterCard Gold est totalement gratuite si vous domiciliez vos revenus ou si vous détenez au moins 5 000 € d'épargne. Le service client est d'excellente qualité avec une réactivité et une disponibilité très appréciable.

Le site internet est aussi une grande réussite : très esthétique, ergonomique et facile d'utilisation. C'est un des points forts de ING Direct et je pense qu'il s'agit de la banque en ligne la plus facilement accessible et compréhensible pour un néophyte. Enfin, la banque propose aussi des prêts immobiliers mais ils commencent à devenir intéressants uniquement si vous domiciliez vos revenus pour bénéficier d'une ristourne de 0,10 % sur le taux.

ING Direct : une offre unique, simple, efficace et accessible

Pour résumer, voici les principaux avantages et inconvénients de ING Direct par rapport à la concurrence :
  • Une offre unique, simple, claire et efficace
  • Un site internet joli, très ergonomique, aussi complet que facile d'utilisation
  • Conditions d'accès relativement souples
  • Possibilité de prendre un prêt immobilier avec une réduction du taux pour ceux qui domicilient leurs revenus
  • Service client réactif et disponible
  • Nécessite de domicilier ses revenus ou de détenir 5 000 € d'épargne pour la gratuité complète de la carte MasterCard Gold
  • Des fonds en Euros avec des performances un peu faiblardes
  • Les frais de passage d'ordre du PEA un peu plus élevés que Fortuneo et Boursorama
  • Pas de carte très haut de gamme (seulement une MasterCard Gold et pas de Elite)
  • Un peu plus cher que la concurrence sur les frais exceptionnels pour la carte bancaire (opposition, refabrication de cartes, renvoi du code personnel, etc.)
ING Direct s'affiche clairement comme une très bonne banque en ligne, qui peut rivaliser avec Fortuneo et Boursorama. Cependant, il lui manque encore un avantage concurrentiel fort pour détrôner les deux leaders. L'absence de carte très haut de gamme (de type World Elite), une assurance-vie moins performante et une tarification PEA moins adaptée à une gestion passive font que j'ai préféré choisir Fortuneo.

BforBank : un challenger qui peut bousculer le marché

BforBank, filiale du Crédit Agricole, s'avère être l'outsider qui essaie de se faire une place entre les principales banques en ligne du marché. Initialement destinée aux clients les plus aisés, la banque s'est peu à peu ouverte à tous les profils. Désormais, BforBank n'impose pas des conditions strictes pour profiter de ses services.

La banque propose plusieurs cartes bancaires (Visa Classic, Premier et Infintie) et seule la plus haut de gamme nécessite un abonnement de 200 € / an. Les autres sont gratuites sous réserve d'un revenu mensuel minimum ou d'une épargne suffisante. Par exemple, la carte Visa Premier est accessible dès 1 600 € de revenus nets mensuels ou bien 10 000 € d'épargne : ces conditions sont un peu plus restrictive que la concurrence mais cela reste relativement abordable. BforBank propose aussi des prêts immobiliers compétitifs ainsi que des prêts à la consommation à travers une société partenaire.

Quelques tarifications étranges sont tout de même à déplorer : 25 € pour un virement hors zone SEPA (zone Euro pour les transactions financières), pas de découvert autorisé (service payant), 20 € si un virement dépasse les fonds disponibles, etc. De plus, il vous coûtera 24 € / an pour faire assurer vos moyens de paiement.

Enfin, un des gros atouts de BforBank réside dans son assurance-vie et son fonds en Euros très performant qui peut rivaliser avec celui de Fortuneo. Il y a aussi un large choix de fonds disponibles, idéal pour une épargne long terme. De plus, il faut souligner la grande qualité du site internet et de la plateforme de trading qui propose de nombreuses fonctionnalités.

BforBank : un challenger qui peut bousculer le marché

Pour résumer, voici les principaux avantages et inconvénients de BforBank par rapport à la concurrence :
  • Un fonds en Euros pour assurance-vie aux performances exceptionnelles (2,8 % nets en 2017), le meilleur du marché avec Fortuneo
  • L'interface web pour gérer ses PEA est très complète, avec de nombreuses fonctionnalités comme la comparaison des performances de ses portefeuilles avec des indices boursiers.
  • Une tarification PEA très compétitive si vous faites des ordres de bourse supérieurs à 3 000 euros (sans nécessité d'en faire tous les mois)
  • Possibilité de faire un prêt immobilier avec un taux compétitif
  • Tarifs un peu élevés sur les virements internationaux et les pénalités en cas de manque de provisions
  • Frais d'assurance vol pour la carte bancaire (24 € par an)
  • Frais élevés pour certaines opérations et événements exceptionnels (découvert, virement sans provision, virement hors zone Euro, etc.)
BforBank pourrait très bien challenger les acteurs historiques de la banque en ligne. En constante évolution, elle était destinée à son lancement aux clients les plus aisés mais depuis quelques années, elle s'ouvre à tous les profils. Vous pouvez bénéficier de 80 euros (et 50 euros supplémentaires si vous ouvrez un livret d'épargne) en utilisant mon code parrain BforBank AMR9, soit une meilleure prime que les 60 euros offerts sans parrainage.

Monabanq : le service client avant-tout mais une tarification moins compétitive

Monabanq est une filiale du Crédit Mutuel CIC et fait partie des premières banques en ligne disponibles en France. Le slogan de Monabanq reflète bien la politique de l'entreprise : mettre le client en avant en lui offrent le meilleur service client.

Sur ce point, Monabanq frappe fort avec comme spécificité unique de proposer un conseiller dédié ainsi qu'un service personnalisé pour les personnes malentendantes. Très régulièrement, le service client de Monabanq est récompensé et les avis des internautes vont aussi dans ce sens.

Néanmoins, Monabanq souffre de nombreux défauts qui rendent la banque peu attractive si vous avez des revenus suffisamment élevés ou une épargne suffisante pour prétendre à d'autres banques en ligne comme Fortuneo ou Boursorama. En effet, les tarifs de passage d'ordre de bourse sont élevés (0,25 % avec un talon de 9 € ou alors un abonnement de 6 € / mois). De plus, la carte bancaire Visa Premier vous coûtera 6 € par mois. Enfin, les incidents de paiements et frais de découverts sont plus élevés que la concurrence donc attention à bien suivre vos comptes.

Monabanq : le service client avant-tout mais une tarification moins compétitive

Pour résumer, voici les principaux avantages et inconvénients de Monabanq par rapport à la concurrence :
  • Seule banque en ligne à proposer un conseiller dédié pour offrir un service client au top. De même, c'est la seule banque en ligne à offrir un service personnalisé pour les malentendants.
  • Possibilité de déposer des espèces dans les agences Crédit Mutuel CIC (mais payant au-delà de 5 fois par an)
  • Pas de conditions de revenus ni d'épargne minimum...
  • ... mais une carte bancaire premium facturée 6 € par mois
  • Attention aux incidents de paiements et découverts qui peuvent vous coûter cher
  • Une tarification très en deça de la concurrence sur le PEA et l'assurance-vie
  • Performance de l'assurance-vie en deça de la concurrence
Même si Monabanq jouit d'une belle réputation côté service client, les coûts de son PEA et de sa carte bancaire sont trop élevés par rapport à la concurrence. Je pense que cette banque intéressera plutôt des gens qui recherchent une banque en ligne sans condition, avec un bon relationnel client et sans épargne long terme.

Hello Bank : la jeune et dynamique banque en ligne

Hello Bank est une jeune filiale de BNP Paribas, qui se revendique 100 % numérique. Sa communication et son marketing ciblent clairement les jeunes de 18 à 35 ans qui sont mobiles et connectés. Pour cela, la banque propose un design attractif, une application mobile de très grande qualité ainsi qu'un site web ergonomique et agréable à utiliser.

Comme ses meilleurs concurrents, Hello Bank propose des cartes bancaires haut de gamme totalement gratuites sauf la Visa Infinite, très haut de gamme, facturée 20 € par mois mais avec l'avantage non négligeable d'être disponible sans condition de revenus.

Le principal avantage de Hello Bank est de pouvoir déposer des chèques et des espèces dans les agences physiques de BNP Paribas, ce qui est très pratique si vous encaissez régulièrement ce genre de paiements. De plus, vous pouvez aussi consulter un conseiller en agence ce qui est un très bon point pour la relation client.

Malheureusement, Hello Bank souffre encore de défauts de jeunesse : l'assurance-vie ne propose pas des fonds très attractifs et se limite qu'à 300 000 euros (étonnant de mettre une limite aussi basse, généralement les banques sont plutôt satisfaites des clients qui ont beaucoup d'épargne). De plus, les frais de paiements à l'étranger sont élevés ce qui risque de fortement déplaire au public mobile visé...

Hello Bank : la jeune et dynamique banque en ligne

Pour résumer, voici les principaux avantages et inconvénients de Hello Bank par rapport à la concurrence :
  • Cartes bancaires premium totalement gratuite sans condition d'activité
  • Possibilité de déposer des espèces en agence BNP Paribas
  • Application mobile de qualité et site web très réussi dans son ensemble 
  • Carte très haute gamme Visa Infinite disponible à 20 € par mois sans condition de revenus
  • Service client qui doit encore progresser
  • Frais un peu élevés sur les paiements à l'étranger, dommage pour une banque qui vise un public jeune et mobile
  • Tarifs PEA peu compétitifs par rapport à la concurrence
  • Assurance-vie pas encore compétitive, limitée à 300 000 euros et uniquement en gestion libre
La banque mise sur un design dynamique et un marketing aggressif pour prendre des parts de marchés parmi les clients les plus jeunes et mobiles. A voir dans quelques années si cela porte ses fruits et si d'autres évolutions auront lieu.

En conclusion, un large choix pour tous les profils d'épargnants et de consommateurs

Personnellement, je trouve que deux banques en ligne tirent leurs épingles du jeu : Fortuneo et Boursorama, pour leurs tarifs imbattables pour avoir une carte bancaire haut de gamme avec tous les services bancaires essentiels et un service client de bonne qualité. Votre choix dépendra de votre profil d'investisseur puisque ces banques se différencient principalement au niveau de la tarification des passages d'ordre PEA et au niveau de la gamme de fonds disponibles dans l'assurance-vie :
  • Fortuneo pour son service client de grande qualité, son assurance-vie imbattable et sa tarification PEA idéale pour une gestion passive
  • Boursorama pour sa très large gamme de services bancaires et sa tarification PEA idéale pour un trader actif (passage d'ordres tous les mois)
ING Direct brille pour son offre claire et accessible, son site internet soigné et sa gamme de services qui ne cesse de s'étoffer. Malheureusement, il lui manque encore un point fort qui feraient la différence. Quant à BforBank, elle possède un avantage concurrentiel intéressant si vous cherchez un PEA avec des tarifs avantageux pour des ordres de bourse importants (supérieurs à 3 000 euros).

N'oubliez pas de souscrire via un parrainage pour gagner de l'argent facilement ! Si vous souhaitez utiliser tenter l'aventure banque en ligne (et vous ne le regretterez pas), je vous invite à utiliser mon code parrain Fortuneo 12644522 pour gagner 150 euros à l'ouverture d'un compte (et 300 euros pour une assurancie-vie), ou alors mon code parrain BforBank AMR9 pour gagner 80 euros à l'ouverture d'un compte (et 50 euros supplémentaires pour l'ouverture d'un livret d'épargne). Pour les autres banques : vous pouvez me contacter via le formulaire à droite ou alors vous pouvez trouver facilement un parrain sur des sites comme Deal Parrainage, Super Parrain, 1parrainage ou Ma Réduc.

Enfin, attention à ne pas confondre banque en ligne et néo-banque (comme N26, Revolut, etc.). Les néobanques sont principalement des établissements de paiement. Elles n'ont pas les mêmes contraintes, la même structure ni les mêmes garanties qu'une banque (traditionnelle ou en ligne). Une néobanque offre beaucoup moins de services (généralement qu'un simple compte courant) mais ses avantages résident par contre sa facilité d'accès, sa mobilité à travers son application de haute qualité et souvent le fait de pouvoir payer partout (même à l'étranger) sans frais. Je vous invite à lire mon article comparatif entre néo-banque et banque en ligne.

Quelques citations célèbres à connaitre avant d'investir son argent

Citations à connaitre absolument

Les facteurs psychologiques sont nombreux en bourse : biais de confirmation, conviction irrationnelle, surestimation de ses capacités, influence des médias, etc. Cela explique souvent pourquoi chaque investisseur est unique dans sa façon de gérer son portefeuille.

Lire ces quelques citations célèbres vous aidera peut-être à prendre un peu de recul sur votre profil d'investisseur.

Les marchés financiers sont remplis de gens qui connaissent les prix de toutes les choses, mais les valeurs d'aucune chose. Phillip Fisher

Combien de millionnaires connaissez-vous qui sont devenus riches en investissant leur argent dans des livrets d'épargne ? Fin de ma démonstration. Robert G. Allen

La phrase la plus dangereuse en bourse est : cette fois, c'est différent. Sir John Templeton

Les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, grandissent dans le scepticisme, mûrissent dans l'optimisme et meurent dans l'euphorie. Sir John Templeton

Achetez seulement des choses que vous serez parfaitement heureux de posséder si le marché s'effondre pendant 10 ans. Warren Buffet

Dans la nouvelle théorie de gestion de portefeuille, il y a beaucoup de petites lettres grecques et toutes sortes de choses qui vous font croire que vous êtes en avance. Mais il n'y a pas de valeur ajoutée. Warren Buffet

Dans le monde des affaires, le rétroviseur est toujours plus clair que le pare-brise. Warren Buffet

J'essaie d'acheter les actions d'entreprises si merveilleuses qu'un idiot pourrait les gérer. Parce que tôt ou tard, cela arrivera. Warren Buffet

Les prévisions vous en disent beaucoup plus sur ceux qui les font, elles ne vous disent rien sur l'avenir. Warren Buffet

Notre horizon d'investissement préféré est pour toujours. Warren Buffet

Voyez les fluctuations du marché comme votre alliée plutôt que votre ennemie : tirez profit de la folie plutôt que d'y prendre part. Warren Buffet

Soyez avides quand les autres sont craintifs. Soyez craintifs quand les autres sont avides. Warren Buffet

Au XXème siècle, les Etats-Unis ont connu deux guerres mondiales, des conflits militaires coûteux, la Grande Dépression, une dizaine de récessions et de paniques financières, des crises pétrolières, des épidémies, et la disgrâce présidentielle. Et l’indice Dow Jones est passé de 66 à 11 497 points. Warren Buffet

Vous n’avez pas besoin d’être un génie pour réussir. L’investissement n’est pas un jeu où celui qui a 160 de QI bat celui qui a 130 de QI. Warren Buffet

Les marchés peuvent rester irrationnels aussi longtemps que les gens restent solvables. John Maynard Keynes

En échouant à vous préparer, vous vous préparez à échouer. Benjamin Franklin

La bourse gouverne le monde. Comme les bourses. José Artur
Cette dernière, c'était juste pour rire :)

Pourquoi un particulier doit privilégier l'investissement passif ?

Seule la chance permet de faire mieux que le marché

C'est une croyance ancrée chez beaucoup de gens : croire qu'un particulier peut battre le marché actions en sélectionnant minutieusement les bonnes entreprises, en analysant des comptes de résultats ou des graphiques, en lisant la presse financière, en écoutant les meilleurs investisseurs...

Malheureusement, les études scientifiques sur le long terme sont catégoriques : pour gagner contre le marché (c'est-à-dire offrir un meilleur rendement sur le long terme), il faut soit :
  • Avoir de la chance : statistiquement, cela arrive à beaucoup de personnes mais pas la majorité
  • Connaitre des informations priviligiées d'initiées : inaccessible pour la plupart des gens
  • Agir activement sur la gestion de l'entreprise : impossible pour un particulier mais possible pour un fonds activiste ou un très gros investisseur comme Warren Buffet par exemple

Quant au trading (action d'acheter et de vendre des actifs sur une fenêtre de temps réduire pour espérer faire gagner sur le long terme), c'est mathématiquement un jeu à somme nulle. En effet, les gains des uns se font sur les pertes des autres. Beaucoup de particuliers y dépensent énormément tout comme on dépense son argent au casino en espérant pouvoir gagner contre le hasard.

Vous n'y croyez pas ? Alors je vous invite à comparer votre performance boursière sur plus de 20 ans par rapport à ce qu'à fait le S&P 500 ou le MSCI World, dividendes inclus évidemment. Et vous verrez que, hormis la chance de certains qui ont acheté et gardé des pépites boursières, il est très rare de voir des portefeuilles avec un rendement annuel supérieur à 8 % net de frais.

D'où l'intérêt croissant qu'ont les investisseurs vers l'investissement passif qui consiste à acheter régulièrement des parts dans un fonds ETF (Exchange Traded Funds) ou un tracker, produit financier qui reproduit la performance d'un indice à moindre frais.

Quelles sont ces études qui montrent qu'il est vain de vouloir battre le marché ?

Une étude de 2013 de la Cass Business School (mais déjà réalisée par le passé de nombreuses fois) montre que choisir aléatoirement ses actions dans un indice boursier est aussi efficace que demander à des spécialistes de choisir les meilleures actions. C'est le fameux test du singe contre l'investisseur.

La littérature scientifique est aussi très riche sur l'efficience des marchés, basée sur des historiques concrets et des performances réelles de fonds. Tout comme sur l'investissement passif et sa supériorité sur l'investissement actif. Je vous invite à utiliser notre ami Google Scholar pour les retrouver avec les mots clés lazy investors ou beat the market. Sinon, des articles plus grand public sont disponibles ici et .

De nombreuses analyses disponibles grâce aux historiques sur Internet montrent qu'à peine 5 % des fonds gérés activement battent leurs indices de référence, une fois les frais de gestion déduis et en incluant les dividendes sur les indices. Le blog Epargnant 3.0 en a fait une synthèse intéressante. Je vous invite aussi à consulter la bibliographie de ce blog qui est très fourni en études et livres expliquant qu'il est vain de chercher à faire mieux que le marché.

Engene Fama (prix Nobel d'économie en 2013) a aussi publié de nombreuses recherches qui montrent que face à des marchés presque efficients, seul le hasard avec la chance permet de faire mieux que les indices boursiers.

Enfin, aucune étude scientifique qui fasse consensus n'a montré la supériorité d'une gestion active, c'est-à-dire celle de sélectionner des actions au profit d'autres, sur des critères spécifiques. Tout comme il n'existe aucune étude sur une soi-disante méthode miracle pour faire significativement mieux que le marché actions à coup sûr.

Il n'y a rien de surprenant à cela dans le sens où de nos jours, avec la réglementation en cours, les technologie de l'information et les nouvelles technologies, les marchés sont de plus en plus efficients. Ainsi, une entreprise ayant des perspectives très bonnes aura forcément une action bien valorisée. A l'inverse, une action mal valorisée est signe que l'entreprise va mal et qu'il est très risqué d'y investir son argent.

De plus, si vous êtes convaincu qu'une action va fortement augmenter dans les mois et années à venir, demandez-vous pourquoi êtes-vous le seul à le penser ? Et si vous dites que vous n'êtes pas le seul à le penser, demandez-vous pourquoi l'action n'a pas déjà augmenté avant de l'avoir acheté ? Qu'est-ce qui vous fait dire que vous êtes en avance sur les autres investisseurs ?

Il y a bien souvent dans les investissements beaucoup de conviction personnelle et de croyance soumise au biais de confirmation...

Mais alors pourquoi certains continuent de croire qu'ils peuvent battre le marché ?

Plusieurs raisons et biais cognitifs expliquent que certains restent persuadés de pouvoir faire mieux que le marché. La première est que nous avons tendance à sur-estimer nos capacités intellectuelles, et sous-estimer celles des autres. Pourtant, en finance, vous vous mesurez aux investisseurs les mieux renseignés et aux programmes informatiques les plus réactifs. Plus globalement, sur le marché actions, vous êtes face à l'intelligence collective (reflétée par les cours des actions) des meilleurs investisseurs de la planète !

Deuxièmement, le biais de confirmation nous incite à croire que nous faisons les bons choix mais nous oublions trop vite nos erreurs, et nous nous remettons hélas trop peu en cause.

Enfin, il existe tout un écosystème qui cherche à nous vendre des conseils financiers dans les médias, la presse, les banques, les sites internet, etc. Celui-ci n'est pas prêt de mourir tant qu'il y aura des personnes suffisamment peu renseignées pour y croire.

De toute façon, statistiquement, il y aura toujours des gagnants qui battront le marché par la chance et donc, cela continuera à alimenter cette illusion. Et si vous avez réussi à battre le marché sur le long terme, alors estimez-vous heureux car vous êtes chanceux (mais cela pourrait ne pas durer...) !

La conclusion à retenir est qu'un particulier doit absolument privilégier l'investissement passif qui consiste à suivre les performances du marché à travers des trackers ou ETF diversifié et à faibles coûts.

Battre les marchés : juste une question de chance...

Ouverture du blog Investir son argent

Le blog Investir son argent

Bienvenue sur mon nouveau blog consacré à l'investissement de son argent à travers le PEA, le PEA-PME, l'assurance-vie et l'épargne salariale.

L'objectif de mon blog est de vous apprendre et expliquer comment investir simplement sur le long terme pour faire fructifier efficacement votre épargne. Vous verrez que l'investissement et la bonne gestion de votre argent n'est pas réservé aux professionnels et qu'il n'y a pas besoin d'être un expert financier pour valoriser votre épargne.

Je vous donnerai aussi des astuces pour la gestion de votre budget personnel car nous ne pouvons pas épargner sans faire d'économies. Enfin, je parlerai aussi de beaucoup de sujets en lien avec la finance, de la fiscalité et l'économie en général.

Mon site se veut avant tout pédagogique, accessible et authentique. Contrairement aux autres blogs sur l'argent, la finance ou la bourse, je n'ambitionne pas d'être exhaustif ni d'utiliser un langage d'expert trop complexe. Ici, vous trouverez mes analyses et mes retours d'expériences les plus personnels et sincères, en toute simplicité et dont la lecture est abordable par tous.

Bonne lecture et surtout bon investissement !