Coronavirus Covid-19 et investisseurs particuliers : quelles conséquences ? Mon opinion personnelle

Ce billet a été rédigé le 22/03/2020 matin. Nous vivons un moment historique : pour la première fois, plusieurs dizaines de pays ont décidé de confiner leur population pour éviter la propagation d'une maladie, la Covid-19, très contagieuse et surtout génératrice de nombreux cas graves, saturant les systèmes de santé. Les économies de nombreux pays sont à l'arrêt et vont provoquer une période de récession. Les marchés financiers n'ont jamais connu une chute aussi brutale en une dizaine de jours. Voici un article qui expose mon point de vue purement subjectif et personnel, sur cette situation inédite.

Face à la crise Covid-19, les investisseurs particuliers se sentent démunis

Je ne vais pas vous refaire toute l'histoire : la maladie issue du virus Covid-19 est en train de provoquer une crise sanitaire exceptionnelle, rarement vue depuis la grippe de Hong Kong en 1968 et surtout la grippe espagnole de 1918 (qui a tué 5 fois plus de gens que la Première Guerre mondiale). Pour lutter contre cette pandémie, de nombreux pays ont décidé de confiner leur population (selon des règles plus ou moins strictes), provoquant un arrêt brutal de la production et de la consommation. Les marchés financiers se sont affolés et anticipe une récession très importante, qui risque de durer. Jamais les principaux indices boursiers (CAC 40, DAX, IBEX, MIB, Dow Jones, S&P 500, etc.) n'ont connu une chute aussi vertigineuse en moins de 10 jours. C'est même pire qu'en 2008 où le système financier était au bord de l'implosion...

Les investisseurs particuliers sont perdus, et ne savent pas trop quoi faire. En profiter pour se renforcer ? Vendre avant une longue période de récession plus dure que prévue ? Voici mon avis complètement subjectif et personnel sur la question...

Une pandémie très particulière qui restera historique

N'ayant aucune connaissance dans le médical, je m'abstiendrai de tout commentaire technique dans le domaine. Néanmoins, nous ne pouvons pas nier que la Covid-19 s'est propagée dans le monde entier, à une vitesse fulgurante comme une grippe et avec un taux de cas graves très élevé, ce qui explique la saturation des systèmes de santé dans de nombreux pays (ce qui a poussé certains Etats à prendre des mesures contraignantes inédites). Aujourd'hui, c'est plus d'un milliards de personnes dans le monde qui sont confinées, selon des règles plus ou moins strictes.

Liste des pandémies modernes majeures, selon la page Wikipédia de la pandémie à Covid-19, au 21/03/2020

Cela a engendré une crise financière et économique sans précédent, dans un contexte très particulier où les taux d'intérêt des banques centrales étaient déjà historiquement bas et que les niveaux de dettes privées comme publiques sont aussi extrêmement élevés, dans la plupart des pays développés.

Même s'il y aura encore des débats sur la gravité de cette pandémie en termes de contaminés et de morts, d'un point de vue purement économique et financier, l'impact de cette maladie restera historique. Arrivé à un moment où les marchés financiers étaient au plus haut, où le marché du pétrole connaissait aussi des remous, cette crise du coronavirus est apparue comme un cygne noir qui a fait brutalement chuté les marchés. Par exemple, le CAC 40 tout comme le Dow Jones ont perdu plus de 25 % en moins de 10 jours... Du jamais vu. La récession qui arrive sur 2020 suite à cette crise, s'annonce tout aussi impressionnante.

Des mauvaises nouvelles à venir...

Malgré ce krach boursier inédit, lié à une succession de mauvaises nouvelles (fermetures de frontières, confinement de populations, arrêts d'entreprises, chômage partiel massif, événement majeur sur les cours du pétrole, etc.), nous n'en avons pas terminés avec les problèmes et il est très difficile d'évaluer leur probabilité, ce qui explique que les marchés sont et vont encore rester très volatils.
  • Le confinement ou lockdown n'est toujours pas acté (à la date de ce billet) aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, deux puissants moteurs de l'économie mondiale, ces pays ayant choisi une autre stratégie pour affronter le coronavirus.
  • De plus en plus d'entreprises, de toutes tailles, sont à l'arrêt en chômage partiel, ou fonctionnent très au ralenti. Cela pourrait avoir un effet domino et provoquer un arrêt brutal de nombreuses économies de différents pays.
  • Des faillites d'entreprises auront lieu, et il est encore trop tôt aujourd'hui pour savoir quelles grandes entreprises auront besoin d'aide des gouvernements, comme ce qu'il s'est passé en 2008.
  • Le secteur de l'aéronautique était perçu avant la crise comme le secteur phare, défensif, en forte croissance et avec une très longue visibilité. C'est aujourd'hui un des secteurs les plus impactés, qui ne pourrait plus jamais atteindre ses niveaux d'antan, comme ce fût le cas pour les banques après la crise financière de 2008.
  • La récession mondiale est encore difficile à estimer aussi bien en amplitude qu'en durée. Si la plupart des analystes financiers espèrent un puissant rebont en fin d'année 2020, leurs points de vue sont toujours biaisés par ce qu'ils espèrent pour leurs investissements... Il ne faut pas oublier qu'il est beaucoup plus facile d'arrêter brutalement une économie (en confinant toute une population du jour au lendemain) que de relancer le moteur industriel et la consommation. Personnellement, je prends avec beaucoup de pincettes les analyses des financiers qui espèrent une reprise importante dans quelques mois, car ils ont toujours un intérêt commercial derrière... Cette période de récession pourrait durer quelques mois, tout comme elle pourrait durer quelques années. Le chômage de masse est un risque important car très difficile à combattre sur le court terme.
  • Cette crise économique pourrait avoir des effets en cascade plus violents que prévus : des faillites de très grandes entreprises (too big to fail), de banques critiques, chômage de masse difficile à résorber, un nombre de décès très important, un traumatisme durable pour la consommation, etc.
  • Des marchés dits refuges comme l'immobilier pourraient aussi être fortement impactés par cette crise : les gens pourraient avoir, désormais, des réticences à acheter dans de grandes villes. Le pouvoir d'achat pourrait fortement baisser dans le monde entier, ce qui ne soutiendrait plus les marchés immobilier comme Paris ou certaines grandes villes attirant les investisseurs internationaux. Il suffit parfois de peu pour faire éclater une bulle...
  • Dans les scénarios noirs, il est aussi envisageable de voir un ou plusieurs pays (plus ou moins développés) faire faillite, voire des annulations massives de dettes privées comme publiques. Les interventions des banques centrales peuvent se montrer parfois insuffisantes.
  • Rien n'interdit les marchés financiers à fermer leurs bourses d'échanges, comme cela a été fait aux Philippines. Si cela se produit, il y aurait alors un carnage boursier avant cette fermeture (tout le monde chercherait à liquider ses positions). Un tel événement pourrait aussi atteindre durablement la confiance des investisseurs.
  • Enfin, l'épidémie pourrait revenir dans quelques mois, sous forme de vagues successives du virus, comme cela s'est vu avec la maladie SRAS.
Personne ne possède une boule de cristal pour savoir ce qui va se produire, mais ce qu'il faut retenir, c'est que les marchés peuvent toujours baisser, bien plus bas qu'on puisse imaginer. Il ne faut pas écouter celles et ceux qui affirment "le marché est déjà trop bas, il ne peut plus baisser énormément". Il ne faut pas non plus essayer de comparer à des situations passées, car la première règle en finance connue de tous a parfois du mal à convaincre, et pourtant : le passé ne préjuge rien de l'avenir !

Il est toujours impossible de savoir quand va s'arrêter une crise, et quand les marchés repartiront à la hausse

Des bonnes nouvelles à venir...

Tout comme les mauvaises nouvelles pourraient encore s'accumuler, il existe aussi des raisons d'espérer une reprise solide et rapide des marchés financiers.
  • Les banques centrales pourraient aider de manière extrêmement massive et historique les Etats en injectant des sommes colossales de liquidités, maintenir les taux d'intérêt proches de zéro, racheter des dettes publiques comme privées. N'oubliez pas que les pouvoirs des banques centrales (qui jouent le rôle de dernier prêteur pour les banques traditionnelles) ont un pouvoir théoriquement illimité. Aujourd'hui, ce sont déjà plusieurs milliers de milliards de dollars qui vont être injectés dans les prochains mois pour soutenir l'économie
  • Les Etats se sont déjà lancés dans des programmes de relances économiques ambitieux, avec des montants de plusieurs centaines de milliards de dollars. Ce sont les programmes de relance les plus ambitieux et massifs depuis la Seconde Guerre mondiale.
  • Face à cette situation inédite et historique, les banques centrales et les Etats pourraient sortir des armes financières tout aussi inédites, qui semblaient impossibles à utiliser lors des précédentes crises économiques. L'Union Européenne a déjà décidé de suspendre les règles budgétaires des Etats, ce qui va leur donner une marge de manoeuvre considérable pour relancer leurs économies. Il n'est pas impossible que certaines banques centrales se lancent dans l'helicopter money qui consister à distribuer gratuitement de l'argent (sous formes de bons de réduction ou en créditant les comptes en banque) aux particuliers pour relancer la consommation.
  • Le cadre juridique s'est assouplit pour les entreprises (défiscalisation, report de charges, chômage partiel simplifié et facilité) au moins pour la durée de la crise, et cela pourrait perdurait longtemps ensuite, tant que l'économie souffre des conséquences de cette pandémie.
  • Des politiques extrêmes pourraient émerger dans certains pays. Difficile de dire si cela peut jouer favorablement ou non, sur le long terme, pour l'économie et les entreprises. Mais dans l'immédiat, tout sera mis en oeuvre pour éviter le chômage de masse, éviter les faillites à tout prix quitte à faire des nationalisations, et relancer à la fois la consommation et la production.
  • Les consommateurs pourraient avoir un regain de consommation plus important après cette période traumatisante de confinement. Néanmoins, leurs habitudes de consommation vont certainement être modifiées sur le court terme. Il est peu probable que le tourisme, notamment à l'étranger, retrouve ses niveaux antérieurs.
  • Si aujourd'hui, sur le court terme, les Etats mettent tout en oeuvre pour limiter la crise sanitaire et protéger les populations, ils mettront demain tout en oeuvre pour sauver leur économie. Beaucoup de choses ont été apprises suite à la crise financière de 2008, et à la crise des dettes européennes de 2011. Les banques centrales et les Etats agissent déjà de manière concertée et très réactive, contrairement en 2008 où cela a pris beaucoup de mois avant des actions concrètes.
  • Parmi les conséquences positives de cette pandémie, les populations et les gouvernements sortiront plus armés pour faire face aux prochaines maladies fortement contagieuses comme la grippe saisonnière qui coûte des milliards chaque année. En effet, les gens sauront pratiquer la distanciation sociale et les systèmes sanitaires d'alerte devraient être plus efficaces à l'avenir.
  • Enfin, la crise sanitaire pourrait se résoudre tout aussi brutalement avec la découverte d'un traitement thérapeutique efficace, validé sur plusieurs milliers de personnes selon une méthode scientifique rigoureuse, ou encore mieux avec la mise à disposition d'un vaccin efficace pour prévenir les futures épidémies de Covid-19. Mais dans le secteur de la santé, de telles inventions sont très longues à se mettre en place, il ne faut pas espérer de solutions miracles en quelques semaines.
Seul l'avenir nous dira combien de temps durera la crise, et si les séquelles économiques seront profondes aussi bien pour les habitudes des consommateurs que pour la production industrielle.

L'importance d'étaler ses achats et ses ventes

Une fois encore et comme à chaque crise, la leçon à retenir est qu'il faut faire de l'investissement progressif en étalant aussi bien ses achats que ses ventes. Comme il est impossible de savoir où seront les plus bas et les plus hauts, le fait d'investir la même somme (exemple : 1 000 euros) à la même fréquence (exemple : tous les 6 mois) vous permettra de lisser les aléas du marché. De plus, comme vous investissez la même somme, lors des bulles, vous achèterez moins d'actions, alors que lors des krachs, vous achèterez plus d'actions. Il faut donc arrêter de se rendre malade avec les marchés, et continuer son plan d'investissement progressif sur le long terme. Il suffit de voir l'impact des crises financières sur le S&P 500 pour comprendre que le meilleur horizon de placement est pour toujours (comme dirait Warren Buffet).

Ce qu'il faut retenir : si vous souhaitez entrer sur le marché actions, ne le faites pas d'un coup mais progressivement sur plusieurs mois (voire années) minimum. De même, si vous avez besoin de liquidités, c'est une prise de risque de tout vendre d'un coup : mieux vaut le faire progressivement aussi, d'où l'importance d'anticiper en amont ses besoins en argent. Et bien sûr, n'oubliez pas que la bourse est un investissement très long terme, sur plus de 10 ans idéalement.

Evolution du S&P 500 sur 66 ans (source : Wikipédia)

Une longue récession à venir... avec des excellentes opportunités d'investissement pour les plus patients

Pour la première fois dans l'histoire économique, une très grande majeure partie de la production et de la consommation mondales ont subi un grand coup d'arrêt brutal, sans visibilité sur la reprise. Avec l'internationalisation des échanges et du commerce, c'est toute l'économie mondiale qui va se retrouver en récession. Comme la pandémie dure dans la durée à cause des caractéristiques de ce virus encore mal connu, la récession risque de durer plus longtemps que prévu.

Beaucoup de gouvernements se sont voilés la face devant la dangerosité et l'impact sanitaire du coronavirus sur les populations et la saturation de systèmes de santé. Il est fort probable que les économistes se voilent aussi la face sur la durée de la récession économique ainsi que les impacts sur les marchés financiers. En effet, les analystes financiers ont tout à gagner à retenir au maximum les investisseurs et à ne pas faire paniquer la bourse : leurs clients ont investi des fortunes dans les actions d'entreprise...

Néanmoins, il ne faut pas oublier que ce sont durant les périodes les plus troubles que naissent les meilleures opportunités d'investissement. Par contre, il faut savoir se montrer patient : c'est la meilleure qualité dans l'investissement. Celles et ceux qui ont acheté des actions au début de la crise de 2008 n'ont pas énormément gagné, car la chute a duré plusieurs mois voire années. Par contre, celles et ceux qui ont continué à investir régulièrement même au pire de la crise, ont été ensuite largement récompensés pour leur patience !

Des particuliers qui vont se détourner une nouvelle fois des marchés actions

Comme après chaque crise, l'encours des PEA et l'attrait pour la bourse des particuliers va s'effondrer aussi fortement que la crise. En plus, il y a ici une crise qui touche fortement et directement tous les particuliers qui se retrouvent confinés et stressés. Cela est bien plus impactant psychologiquement que la crise financière de 2008 qui n'avait pas forcément touché directement toute la population (ou plutôt, tout le monde n'avait pas ressenti personnellement les secousses de cette crise financière de 2008).

Ce désamours des particuliers pour les actions est bien dommage, et c'est pour cela qu'il faut en tirer profit. Tant que les particuliers ne seront pas intéressés massivement par la bourse, il y aura peu à craindre sur des changements dans les avantages fiscaux des PEA. De même, plus les actions paraitront risquées aux yeux des investisseurs, meilleurs seront leurs rendements. Nous verrons dans les prochains mois à quel point les Etats sont prêts à dépenser pour sauver les grandes entreprises. Plus que jamais, il est important de diversifier ses placements au travers des trackers ou ETF d'indices boursiers larges car personne ne peut savoir, aujourd'hui, quelles entreprises mourront ou profiteront de cette crise sanitaire, financière et économique.

Les cygnes noirs : nous n'avons pas encore tout vu et nous sommes loin d'être préparés à tout

Une pandémie mondiale qui devient incontrolable : Bill Gates le prédisait déjà il y a plusieurs années après l'épidémie Ebola qui avait ravagé les pays en Afrique de l'Ouest. C'est typiquement une catastrophe imprévisible aux conséquences presques illimitées.

Néanmoins, il existe aussi plein d'autres risques imprévisibles dont les conséquences pourraient stopper aussi brutalement à la fois la consommation et la production dans une chaine de valeur de plus en plus complexe, internationale et enchevêtrée :
  • Une catastrophe naturelle majeure comme un tremblement de terre historique qui détruirait massivement des points de production critiques dans la chaine logistique
  • Une catastrophe nucléaire de type Tchernobyl qui toucherait de nombreux pays développés
  • Le réchauffement climatique qui pourrait dégénérer et provoquer une succession de problèmes météorologiques
  • Un conflit militaire mondial qui dégénèrerait rapidement
  • Une collision entre un astéroide massif et la Terre
Bien sûr, vous allez crier à la fiction voire la science-fiction... Et pourtant, cette pandémie du coronavirus que nous vivons actuellement a tout d'un blockbuster hollywoodien irréaliste ! Attention toutefois, il ne faut pas tomber dans la psychose et surtout ne pas sous-estimer la capacité des femmes et des hommes à se relever même dans les situations les plus extrêmes et difficiles. On s'en sort même plus forts parfois, au prix de nombreux sacrifices. N'écoutez pas non plus tous les lanceurs d'alerte fanatiques de l'apocalypse. Bien sûr, ceux qui ont prédit une crise en 2020 ont eu raison, mais c'est le phénomène de l'horloge cassée qui donne malgré tout la bonne heure deux fois par jour. Quand on crie tout le temps à la crise, on sait qu'on va finir par avoir raison.

Conclusion

Dans un contexte très particulier (taux très bas, niveau de dette publique et privée), nous sommes entrés dans une crise inédite qui a provoqué une paralysie à la fois de la consommation et aussi de la production, dans la majorité des pays développés. La crise touche à la fois l'offre et la demande, la confiance a été perdue et nous n'avons aucune visibilité sur la durée de cette crise, ni sur la potentielle reprise économique. Il est aussi difficile de savoir quelles solutions de relance seront efficaces à court, moyen et long terme.

Pourtant, plus que jamais, il faut s'en tenir aux règles d'investissement qui ont fait leurs preuves depuis des siècles malgré les guerres mondiales, les épidémies majeures ou les crises systémiques : acheter et vendre de manière progressive avec des montants fixes à intervalles réguliers, pour lisser les aléas. Il faut aussi toujours garder un peu de liquidités pour des achats opportunistes quand la visibilité s'améliorera. Quant à la diversification, elle devient encore plus indispensable : il n'y a pas que les actions d'entreprise dans la vie, mais aussi les obligations d'Etat (qui n'ont pas trop souffert), l'immobilier (qui continue de délivrer d'excellents rendements), et les fonds en Euros (qui sont garantis).

Enfin, si jamais le monde ne se relève pas de cette crise... Croyez-moi : votre portefeuille boursier sera le dernier de vos soucis !

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