Pourquoi le PEA-PME ne décolle pas ?

Le PEA-PME reste, pour le moment, un échec

Le PEA-PME a été créé pour orienter l'épargne des particuliers vers les entreprises françaises, en complément du PEA, le moyen idéal pour investir en bourse. Il permet d'investir uniquement dans des petites entreprises ou de tailles intermédiaires. Le gouvernement souhaitait mettre en avant ces sociétés qui génèrent la majorité des emplois. Mais depuis son lancement en 2014, le succès du PEA-PME n'est toujours pas au rendez-vous avec moins de 80 000 comptes ouverts et à peine 1,2 milliards d'euros d'encours. Même si la prochaine loi de finances Pacte prévoit d'améliorer l'attractivité du PEA-PME, le constat est sans appel : le PEA-PME n'attire pas les foules et cela n'est pas prêt de s'arranger... Comment expliquer le peu de succès de ce plan d'épargne, contrairement à son grand frère le PEA ? Faut-il s'intéresser au PEA-PME quand on a déjà un PEA ?

Aucun avantage majeur par rapport au PEA

Un des plus grands défauts du PEA-PME est que son fonctionnement est identique au PEA, mais avec des contraintes supplémentaires : plafond de versements limité à 75 000 euros contre 150 000 euros pour le PEA, seules les actions de petites et moyennes entreprises sont éligibles (moins de 5 000 employés, chiffre d'affaires annuel inférieur à 1,5 milliard d'euros ou bilan inférieur à 2 milliards d'euros). De plus, comme le marché des small caps (petites capitalisations) est peu médiatisé et moins suivi par les gérants, les particuliers ne s'y intéressent pas. C'est aussi un marché plus difficile à appréhender et plus risqué avec notamment un taux de défaillance des entreprises beaucoup plus élevé.

Dans quels cas est-il intéressant d'avoir un PEA-PME en plus de son PEA classique ?

Soyons pragmatique et direct : selon moi, il n'y a qu'un seul cas où le PEA-PME est intéressant, c'est lorsque votre PEA a déjà atteint son plafond de versements (actuellement 150 000 euros). Autrement, il n'y a pas d'utilité à ouvrir un PEA-PME en parallèle car que vous pouvez très bien investir dans les mêmes actions avec les mêmes avantages dans votre PEA classique.

Certains diraient qu'un autre avantage de posséder un PEA-PME en plus d'un PEA classique est d'avoir une flexibilité supplémentaire sur la clôture, si ces deux plans d'épargne ont été ouverts à des dates différentes. Cependant, avec la prochaine loi de finances Pacte qui se dessine, le gouvernement prévoit d'assouplir les conditions de retrait du PEA. Donc avoir un PEA-PME pour avoir plus de flexibilité dans ses retraits ne deviendrait pas plus intéressant.

Exemple : vous souhaitez retirer de l'argent de votre épargne pour acheter un bien ou autres. Vous devez choisir dans quel support retirer votre argent, sachant que cela entraine soit une fermeture complète du plan d'épargne s'il a moins de 8 ans, soit une impossibilité de verser de nouvelles liquidités s'il a plus de 8 ans. Donc si vous avez un PEA et un PEA-PME, alors vous aurez un peu plus de souplesse pour choisir comment retirer votre argent.

Comment gérer facilement et simplement son PEA-PME ?

Il est plus difficile d'adopter une gestion passive dans un PEA-PME parce que vous êtes restreint aux petites capitalisations, où la volatilité et le risque sont bien plus élevés. Lyxor a émis un tracker ETF PEAPME (FR0011770775) éligible au PEA-PME mais les frais annuels sont plutôt élevés pour un fonds indiciel. De plus, dans cet ETF et malgré le nombre important de sociétés qui le composent (40 entreprises), les petites sociétés de biotechnologies occupent un poids très important, augmentant ainsi le risque et la volatilité de ce tracker. Aussi, les 10 premières lignes de l'ETF ont un poids de plus de 50 % ce qui le rend moins diversifié. En fait, le monde des petites et moyennes entreprises françaises manque cruellement de diversification pour faire de la gestion passive facilement.

Néanmoins, tout n'est pas perdu ! Sans y passer des heures par mois, il est tout à fait possible de gérer facilement son PEA-PME. Plusieurs options s'offrent à vous pour investir en réduisant les risques :
  • Vous pouvez faire confiance à un gérant de fonds et acheter des parts dans une SICAV éligible comme le fonds Amundi Small Cap Euro (FR0011556828), ID France Smidcaps (FR0010834382) ou encore Quadrige Rendement (FR0011640986). L'inconvénient est que les frais de gestion, d'entrée et de sortie sont élevés, et ils vont grignoter une part importante de vos gains sur le long terme. Aujourd'hui, il existe plus d'une dizaine de fonds éligibles au PEA-PME.
  • Vous pouvez investir dans le tracker Lyxor ETF PEAPME (FR0011770775) éligible au PEA-PME malgré le poids trop important, selon moi, du secteur des biotechnologies. Les frais seront moins élevés que dans une SICAV classique d'un gérant de fonds, même si cela reste élevé pour un fonds indiciel...
  • Vous pouvez faire vos propres recherches sur les entreprises éligibles au PEA-PME, dont les valorisations et les fondamentaux sont intéressants. Une liste est des entreprises éligibles est régulièrement tenue à jour par Euronext.
Ce que je vous conseille est de faire un mix parmi ces méthodes. Par exemple, vous pouvez consacrer 10 % de votre portefeuille à un fonds géré, 20 % au tracker Lyxor et 70 % répartis sur une quinzaine voire vingtaines d'entreprises différentes (pour diversifier au maximum) et aussi des liquidités disponibles pour des achats à bon compte !

Surtout, le plus important est d'étaler vos achats dans le temps : ne pas investir 75 000 euros d'un coup, mais au contraire, essayer d'investir 1 000 à 3 000 régulièrement (tous les 6 mois ou tous les ans par exemple) afin de lisser les aléas de la bourse, qui sont encore fulgurants sur le marché des small caps. L'année 2018 a été un bel exemple d'année difficile pour les petites et moyennes capitalisations, et durant laquelle il fallait absolument étaler ses achats. Je vous invite aussi à vous tenir au courant de l'actualité des entreprises sur lesquelles vous êtes investis pour éviter les mauvaises surprises, via les sites boursiers habituels et leurs applications mobiles de mieux en mieux réalisées.

Le PEA-PME nécessite un investissement très long terme pour maximiser sa rentabilité

N'oubliez pas les règles d'or primordiales :
  • Diversifier votre portefeuille sur un maximum de secteurs d'activités et dans la mesure du possible sur des entreprises qui travaillent avec des zones géographiques différentes.
  • Ne pas hésiter à vendre, même à perte, quand une entreprise va mal pour des raisons fondamentales. Régulièrement, des petites et moyennes entreprises disparaissent de la cote pour liquidation. De même, certaines small caps ne font que creuser leurs plus bas historiques... Il faut savoir admettre ses erreurs.
  • Mieux vaut étaler ses ventes et ses achats dans le temps, quitte à payer un peu plus de frais de passage d'ordres. Mais au moins, vous éviterez de vendre tout au plus bas ou d'acheter tout au plus haut...

Comment rendre plus attractif le PEA-PME ?

L'année 2018 a été plutôt mauvaise pour les petites et moyennes capitalisations. Cela ne va pas aider à promouvoir le PEA-PME. Des changements majeurs sur ce plan d'épargne seraient les bienvenus pour accompagner son décollage et son succès auprès du grand public.

Personnellement, je pense qu'il faudrait autoriser des investissements qui ne sont pas accessibles via un PEA classique pour rendre beaucoup plus attractif le PEA-PME. Pourquoi ne pas autoriser l'achats de parts dans des SCI, SCPI ou obligations d'entreprises au sein d'un PEA-PME ? Ces produits financiers ont un profil de rendement et risque très différents des actions, et sont donc parfaitement complémentaires. On pourrait aussi penser au crowdfunding (levée d'argent sur Internet sans passer par une banque traditionnelle) pour rajeunir et redynamiser ce plan d'épargne.

Une autre manière d'augmenter l'attrait pour le PEA-PME serait d'offrir une fiscalité encore plus avantageuse en l'exonérant totalement de prélèvements sociaux comme c'est le cas sur les livrets A et LDD. Si le gouvernement souhaite faire un geste fort vers l'épargne et son utilisation au sein de l'économie réelle, alors il y a beaucoup de choses à faire autour du PEA et PEA-PME, et pour un coût pas forcément élevé comparé à d'autres réformes.

Ajouter facilement des Twitter Cards sur Blogger, et autres astuces à connaitre

Quelques astuces pour rendre son blog Blogger plus professionnel

Aujourd'hui, exceptionnellement, je ne vais pas vous parler de PEA, de trackers ou d'assurance-vie mais plutôt de quelques astuces pour rendre votre blog Blogger plus professionnel. Sachez qu'il est désormais primordial de ne pas négliger la puissance des réseaux sociaux comme Twitter, Instagram et Facebook pour faire la promotion de votre blog. Concernant Twitter, ce réseau social est très exigeant dans le sens où il est difficile de capter l'attention de son audience (c'est le côté éphémère des tweets...). C'est pour cela qu'il est fortement recommandé d'intégrer ce qu'on appelle les Twitter Cards dans vos tweets : ce sont des liens illustrés beaucoup plus attractifs et rassurants pour les internautes.

Exemple de Twitter Card sur un tweet

Ajouter simplement des Twitter Cards sur Blogger

Pour ajouter des Twitter Cards, il existe de nombreuses manières différentes mais je vous propose ici la méthode la plus rapide et efficace. Il vous faut modifier le code HTML de votre blog. Sur Blogger, rien de plus simple, il vous suffit d'aller dans la partie Thème puis de cliquer sur Modifier le code HTML.

Accéder à la fonction Modifier le code HTML sous Blogger


Cherchez ensuite le code <b:includable id='post' var='post'> avec la fonctionnalité de recherche CTRL+F puis insérer le bloc de code suivant juste après :

<meta content='summary' name='twitter:card'/>
<meta content='@VotreNomTwitter' name='twitter:site'/>
<meta content='@VotreNomTwitter' name='twitter:creator'/>
<meta content='www.votresiteweb.com' name='twitter:domain'/>
<meta expr:content='data:post.firstImageUrl' name='twitter:image:src'/>
<meta expr:content='data:post.title' name='twitter:title'/>
    <b:if cond='data:blog.metaDescription'>
<meta expr:content='data:blog.metaDescription' name='twitter:description'/>
    <b:else/>
<meta expr:content='data:post.snippet' name='twitter:description'/>
    </b:if>
<meta expr:content='data:post.sharePostUrl' name='twitter:url'/>

Les réseaux sociaux sont indispensables pour promouvoir votre blog

Il existe aussi d'autres petites astuces qui consistent à modifier le code HTML de votre blog Blogger pour le rendre plus professionnel et agréable à visiter.

Enlever la barre des cookies sous Blogger

La barre indiquant que votre blog utilise des cookies pour l'expérience utilisateur est particulièrement laide et encombrante sous Blogger. Vous pouvez la masquer très simplement en modifiant la section <head> de votre blog. Il suffit d'ajouter avant la balise </head> le code suivant :

<script type='text/javascript'> cookieChoices = {}; </script>

La barre indiquant l'utilisation de cookies sur Blogger est particulièrement laide

La barre des cookies ne sera alors plus affichée. Par contre, cette astuce ne fonctionne pas quand vous naviguez depuis un téléphone sur le blog. A ce jour, je n'ai toujours pas trouvé d'astuce pour contourner ce problème mineur.

Améliorer la visibilité de vos articles dans les moteurs de recherche

Par défaut, vos pages de votre blog Blogger apparaissent dans les résultats des moteurs de recherche avec le nom de votre blog en premier. Personnellement, je trouve qu'il est préférable d'afficher plutôt le titre des articles au début dans ces résultats. Pour cela, il vous suffit de remplacer la ligne de code <title><data:blog.pageTitle/></title> par le bloc suivant :

<b:if cond='data:blog.pageType == "item"'>
<title><data:blog.pageName/></title>
<b:else/>
<title><data:blog.pageTitle/></title> </b:if>

Vous obtiendrez alors le résultat suivant dans Google par exemple.

Affichage du titre de la page plutôt que du blog dans les résultats Google

Enlever le pied de page Attribution de Blogger

Si vous utilisez un thème Blogger, votre blog va afficher un pied de page appelé Attribution qui n'est pas des plus esthétiques. Si vous souhaitez l'enlever, c'est possible mais il faut utiliser une petite astuce. Pour cela, il faut rechercher dans le code HTML la balise suivante :
<b:widget id='Attribution1' locked='true'  title='' type='Attribution'/>

Ensuite, il suffit simplement de passer l'attribut locked à false comme ce qui suit :
<b:widget id='Attribution1' locked='false'  title='' type='Attribution'/>

Désormais, dans la mise en page de votre blog, quand vous cliquerez sur le bloc Attribution, vous pourrez supprimer ce gadget peu esthétique.

Vous pouvez faire disparaitre le pied de page Attribution de Blogger

Et voilà, avec toutes ces astuces Blogger, votre blog aura un rendu bien plus professionnel et agréable à la navigation. Sur les réseaux sociaux, je vous invite à suivre le compte Twitter de mon blog Investir son argent : vous pouvez me follow sur @InvestirArgent. Vous y trouverez l'actualité de ce blog ainsi que des tweets en lien avec la finance, l'économie et l'investissement pour les particuliers.

Et si le Bitcoin n'était pas une bulle ?

Et si le Bitcoin n'était pas une bulle ?

Cet article est un petit aparté sur le Bitcoin publié en 2017 sur l'ancienne version de mon blog. Comme beaucoup d'investisseurs particuliers continuent de s'y intéresser et se posent beaucoup de questions, suite au grand bruit fait dans la presse autour de cette technologie, j'ai voulu le re-publier ici sur mon blog Investir son argent.

Attention, mon avis personnel n'est absolument pas une incitation à acheter cette cryptomonnaie. Et si vous souhaitez en savoir plus sur comment fonctionne le Bitcoin et comment l'utiliser, vous trouverez facilement de la documentation complète et pédagogue sur Internet, notamment ce cours très complet.

Est-ce que le Bitcoin est un bon investissement ? Le cours va-t-il encore grimper ou s'effondrer ? En fait, je n'ai pas vraiment d'avis dessus et je pense que cela relève de la pure voyance d'essayer de deviner ce qui va se passer autour de cette technologie récente, complexe et fascinante.

Par contre, je crois que le consensus actuel de dire qu'il s'agisse d'une bulle offre une vision bien trop simpliste de la situation. Et je pense qu'il est intéressant de se renseigner sur ce phénomène, ne serait-ce que pour mieux appréhender les mécanismes économiques qui se cachent derrière le Bitcoin et aussi d'autres investissements qui ne produisent pas de richesse.

Pourquoi le Bitcoin n'est pas comparable aux autres bulles financières ?

Partout, vous entendrez ou lirez des comparaisons entre le Bitcoin et d'anciennes bulles spéculatives comme la Tulipomanie ou la bulle Internet des années 2000. Je ne partage absolument pas cet avis car toutes ces histoires sont bien trop différentes, portant sur des actifs financiers incomparables et les vraies raisons de l'effondrement de ces bulles n'ont rien à voir entre elles.

La Tulipomanie concernait l'oignon de tulipe qui n'avait, avec le recul, rien de spécial ni de rare. Les raisons qui ont généré cette folie sont multiples et peu documentées, la crise datant du XVIIème siècle. Quant à la bulle Internet, durant les années 1990, de nombreuses nouvelles sociétés avaient émergé et affichaient des niveaux de croissance jamais vus auparavant. Les attentes ont été supérieures à la réalité pour l'époque, mais aujourd'hui les plus grosses capitalisations boursières concernent principalement des valeurs de nouvelles technologies.

Le Bitcoin, lui, joue dans une toute autre catégorie. Il peut être vu comme une monnaie décentralisée et infalsifiable (jusqu'à maintenant) ou alors, et je trouve ce point de vue plus exact, comme une matière première (ou disons plutôt une ressource limitée en quantité) utilisée comme une monnaie d'échange. Au même titre que l'or ou le blé, sauf que le Bitcoin n'est qu'une succession de chiffres et de lettres, qui n'a aucun intérêt physique.

Vous allez me dire que le Bitcoin ne sert à rien. Dans un sens, c'est vrai qu'il ne sert à rien : à quoi bon posséder des lignes incompréhensibles de chiffres et de lettres ? Pourtant, en économie, l'utilité ne fait pas le prix. Les diamants n'ont pas une grande utilité pour la vie humaine. Et pourtant, ils valent bien plus cher que l'eau qui est indispensable.

Mais dans un autre sens, le Bitcoin ne sert pas à rien. En effet, il permet d'être utiliser comme monnaie d'échange contre des biens et des services. Sa quantité étant limitée et fixée à 21 millions (et ceci reste inviolable jusqu'à preuve du contraire), le Bitcoin est aussi structurellement déflationniste (il n'y en aura pas pour tout le monde, bien au contraire !). Il permet donc de se protéger contre l'inflation, au même titre que des valeurs refuges comme l'or. Tant que la technologie du Bitcoin et sa blockchain restera fiable et sécurisée, alors le Bitcoin conservera ces fonctions qui lui donneront une certaine valeur économique. Il s'avère même être la valeur refuge par excellence puisqu'elle est totalement décentralisée (nous pourrions presque dire autonome) et donc, d'une certaine manière, bien plus à l'abri des crises politiques, économiques ou financières.

Quand tout le monde crie à la bulle spéculative...

Comme dirait Warren Buffet, quand tout le monde est méfiant, il faut savoir être avide. Par le passé, les bulles ont toujours été détectées une fois qu'elles avaient éclatées. Et quand on criait à la bulle financière, finalement on loupait le train en marche... Bref, sachez que ce n'est pas parce que tous les médias ou analystes partagent le même point de vue qu'il s'agit forcément de la vérité ou de l'avenir. Bien au contraire souvent...

Dans tous les cas, il faut savoir faire preuve d'objectivité. Il est clair et partagé que le Bitcoin présente de nombreuses faiblesses qui pourraient affecter fortement sa valorisation, notamment :
  • Une faille dans sa mise en oeuvre pourrait rendre totalement obsolète la technologie. Cependant, le Bitcoin repose sur des mécanismes cryptographiques qui sont utilisés dans toutes nos transactions financières, par la NSA, dans la protection de données militaires et industrielles, etc. Si un jour, on parviendrait à briser ces sécurités, ce n'est pas seulement le Bitcoin qui s'effrondrerait mais peut-être le début d'une nouvelle ère pas forcément réjouissante...
  • Des attaques qui ralentiraient les transactions dans le réseau, et qui rendraient les échanges en Bitcoin très laborieux.
  • L'attaque dite des 51 % qui pourrait falsifier la blockchain du Bitcoin. Il y a déjà eu des risques par le passé, et cela pourrait se reproduire même si la communauté est très attentive à ce phénomène.
  • La suprématie d'autres cryptomonnaies, techniquement plus aboutie et plus efficace que le Bitcoin. Par exemple, l'Ethereum apparait comme un challenger important du Bitcoin puisqu'il s'agit d'une généralisation des cryptomonnaies avec un mécanisme plus complet et conçu pour le long terme, sur lesquels on peut adosser des contrats intelligents ouvrant la voie à bien plus de possibilités. Bien entendu, les cryptomonnaies peuvent coexister comme c'est le cas de nombreux actifs financiers similaires. Et le Bitcoin pourrait apparaitre comme l'étalon or des cryptomonnaie, la valeur refuge historique.
  • Les nombreux forks qui interviennent sur la blockchain. Sans entrer dans la technique, ces évolutions ou upgrades de la blockchain sont souvent controversées et même si cela ne fera jamais disparaitre vos Bitcoins, cela risque de créer de la confusion autour de la technologie.
  • Tout simplement la fin de l'effet de mode autour de cette technologie, et que son utilisation reste marginale. Cependant, toute une économie très importante (notamment autour du blanchiment d'argent et des trafics illégaux) se développe à l'aide Bitcoin.

Jusqu'où peut monter le Bitcoin ?

Bien malin ou plutôt bien chanceux sera celui qui saura prédire l'évolution du Bitcoin... Cela dit, on peut avoir émettre quelques raisonnements autour de sa valorisation.

Ce qui est certain, c'est que ça ne montera pas indéfiniment. En effet, la valeur du Bitcoin étant directement liée à ce que les investisseurs sont prêts à mettre dedans, et comme l'argent n'est pas infini à un instant donné (même s'il coule à flots grâce aux banques centrales...).

Un des raisonnements qu'on peut entendre est que la valorisation totale du Bitcoin va s'approcher de celle de l'or, vu que cet actif peut être vu comme une protection contre l'inflation et une valeur refuge. Cet argument a du sens même s'il s'agit d'une grossière simplification. Le graphique ci-dessous compare la valorisation actuelle du Bitcoin (autour des 120 milliards d'euros) par rapport à d'autres.

Comparatif de la valorisation du Bitcoin

Certains diront que ce graphe est un peu biaisé car j'y compare des valorisations très importantes et qui n'ont pas grand chose à voir avec le Bitcoin, mais cela donne un ordre de grandeur relatif. Tous les Bitcoins actuels permettent de racheter Sanofi, une des plus grandes capitalisations boursières du CAC 40. Mais cela reste encore 50 fois inférieur à la valorisation de tout l'or du monde. S'il est vrai que sur les 7 dernières années, le Bitcoin a fait plus que fois 1000 en termes de valorisation, cela devient difficilement imaginable pour les 7 prochaines années. Ou bien cela signifierait que notre paysage financier aura complètement changé.

En résumé

Et la question que vous vous posez depuis le début du billet : est-ce que je possède des Bitcoins ? Oui, en très faible quantité mais absolument pas comme un investissement. Disons plutôt que c'était pour participer à cette aventure/expérience technologique fascinante que je considère comme une des meilleures inventions de ce siècle ! Je les garde pour le plaisir.

Comme tout bon investisseur, je cherche plutôt le rendement continu sur la durée plutôt que de chercher à m'enrichir très rapidement en spéculant de manière risquée ! N'oublions pas que c'est l'objectif essentiel de se blog : vous apprendre à investir facilement en limitant les risques au maximum. Et le Bitcoin n'apparait pas comme l'actif offrant le rapport rendement/risque le plus favorable : il peut rapporter énormément mais pour un risque extrêmement élevé. Ce type de placement ne mérite donc pas d'y consacrer une part importante de son patrimoine, sauf si vous n'avez aucune aversion au risque.

En bref, ne pensez pas trop aux cryptomonnaies, et investissez dans un PEA où les actions d'entreprises sont des actifs bien concrets qui produisent et distribuent de la richesse. Après, si vous souhaitez consacrer une toute petite part de votre épargne dans les cryptomonnaies en espérant que cela fasse fois 1000 dans 10 ans, libre à vous de vous lancer à vos risques et périls... Pour cela, n'hésitez pas à utiliser mon lien de parrainage vers Coinbase pour bénéficier de 8 euros lors de l'achat de vos cryptomonnaies (de quoi absorber les frais de transactions).

Top 10 des trackers les plus populaires selon Morningstar

Morningstar et son classement des ETF les plus populaires

Le site Morningstar, spécialisé dans l’analyse et le classement de fonds OPCVM et ETF, publie chaque année le classement des trackers les plus recherchés par les internautes. Voici le Top 10 de l’année 2017 des trackers les plus populaires :
  1. AMUNDI ETF MSCI World : l’indice large des 1 600 plus grandes entreprises
  2. LYXOR NASDAQ 100 : l’indice des 100 plus grandes valeurs technologiques américaines
  3. AMUNDI ETF S&P 500 : l’indice large des 500 plus grandes entreprises américaines
  4. AMUNDI ETF MSCI Emerging Markets : l’indice des sociétés des marchés émergents
  5. LYXOR NASDAQ 100 Daily Leverage : l’indice des valeurs technologiques américaines avec effet de levier.
  6. LYXOR MSCI World : la version Lyxor du MSCI World
  7. LYXOR CAC 40 (DR) : l’indice CAC 40 incluant les dividendes réinvestis
  8. LYXOR DJ GLOBAL TITANS 50 : l’indice qui regroupe les 50 plus grandes capitalisations des principales bourses mondiales
  9. LYXOR WORLD WATER : l’indice représentant les 20 plus grandes sociétés autour du marché de l’eau
  10. AMUNDI ETF CAC 40 : la version Amundi du tracker CAC 40 avec dividendes réinvestis
Plusieurs informations peuvent être déduites de ce classement. Tout d'abord, Amundi et Lyxor dominent très largement ce classement. Pas une surprise puisque ce sont les deux principaux émetteurs de trackers. Les concurrents iShares et Vanguard ont encore du mal à entrer sur le marché français malgré les qualités de leurs produits (faibles frais, réplication physique de certains indices, etc.). Ils sont plus populaires aux Etats-Unis et il est fort probable que le marché français ne les intéressent pas (encore) suffisamment.

Les indices les plus populaires sont le MSCI World (pas une surprise sachant qu’il est le plus diversifié et fortement recommandé dans une stratégie d’investissement passif) et les indices américains, notamment le Nasdaq (pas étonnant vu leurs excellentes performances ces dernières années). Je suis un peu plus surpris de découvrir le tracker World Water, plutôt spécifique et restreint, qui représente les 20 plus grandes sociétés mondiales qui travaillent autour de l’eau (distribution, traitement, etc.). Je suis moins surpris de voir le tracker Emerging Market d’Amundi vu la médiatisation autour des économies émergentes et leur potentiel à long terme. Enfin, attention au tracker avec effet de levier (comme le NASDAQ 100 Daily Leverage) à cause de l’effet beta-slipping, totalement dissuasif à long terme.

Le CAC 40 a toujours le cœur des internautes français vu que c’est l’indice phare de notre économie. C’est pourtant loin d’être l’indice boursier qui surperforme le plus même si de nombreux gérants français se comparent à lui. Peut-être que les épargnants oublient encore trop souvent que d’autres indices bien plus performances et diversifiés sont disponibles via des trackers à d’aussi faibles frais et éligibles dans un PEA.

Si je devais faire mon Top 10 personnel des meilleurs trackers ou ETF, il ressemblerait plutôt à celui-là (tous éligibles au PEA comme présenté dans cette article qui liste les meilleurs fonds ETF en 2019) :
  1. AMUNDI ETF MSCI WORLD UCITS ETF EURO (CW8) - LU1681043599 : le tracker le plus célèbre pour s’exposer aux actions Monde
  2. LYXOR UCITS ETF PEA MSCI WORLD C-EUR (EWLD) - FR0011869353 : la version Lyxor du précédent tracker
  3. AMUNDI ETF MSCI WORLD UCITS ETF USD (CW8U) - LU1681043672 : la version en dollars USD du célèbre tracker Monde
  4. AMUNDI ETF S&P 500 UCITS ETF EURO (500) - LU1681048804 : l’indice S&P 500 est le plus représentatif de l’économie américaine, toujours la plus dynamique
  5. AMUNDI ETF S&P 500 UCITS ETF USD (500U) : la version en dollars USD du célèbre tracker US
  6. AMUNDI ETF EURO STOXX 50 UCITS ETF DR EUR (C50) - LU1681047236 : l’indice phare de l’économie européenne et donc forcément sans impact des taux de change l’euro
  7. LYXOR EURO STOXX 50 (DR) UCITS ETF D-EUR (MSE) - FR0007054358 : la version Lyxor du célèbre tracker européen
  8. AMUNDI ETF EURO STOXX SMALL CAP UCITS ETF (ESM) - FR0010900076 : pour s’exposer aux petites et moyennes entreprises, plus risquées mais aussi plus performantes
  9. AMUNDI ETF RUSSELL 2000 UCITS ETF EUR (RS2K) - LU1681038672 : pour s’exposer aux petites capitalisations américaines qui sont toujours très dynamiques
  10. AMUNDI ETF MSCI EMERGING MARKETS UCITS ETF EUR (AEEM) - LU1681045370 : seulement en dernière position position car les attentes autour des pays émergents sont déjà trop élevées selon moi
Vous remarquerez que je ne suis pas fan de l’indice DJ Global Titans 50 qui représente plutôt mal les actions mondiales (malgré son nom) car les 50 entreprises qui le composent sont très majoritairement américaines (plus de 80 % de la composition). C’est un indice qui manque de diversification, il est plus intéressant d’avoir soit des trackers MSCI World pour s’exposer au monde ou soit des trackers S&P 500 pour s’exposer aux Etats-Unis.

Enfin, sachez que depuis le début de l'année 2019, Lyxor propose un nouveau tracker ETF éligible au PEA qui suit la performance d'obligations. C'est une première pour un tracker éligible au PEA qui vous permettra d'apporter une nouvelle diversification à votre portefeuille pour réduire la volatilité.

Sommes-nous à la veille d'un krach boursier ?

Prédire la prochaine crise relève de la pure voyance

Les indices boursiers battent, jour après jour, tous les records à la hausse. Même le CAC 40 est à son plus haut historique, si on inclut les dividendes réinvestis (voir mon billet sur le prix des actions pour comprendre l'impact des dividendes sur les courses de bourse). Et forcément, durant ces périodes fastes, beaucoup parlent d'une crise financière imminente.

Evolution du CAC 40 depuis 20 ans
Evolution de l'indice CAC 40 (dividendes exclus) depuis 20 ans

Sur les 20 dernières années, on peut dire que les bourses européennes ont connu 3 crises majeures : la bulle Interne, les subprimes et la crise de la zone Euro. Durant ces périodes, beaucoup de chanceux ont réussi à acheter des actions à des prix dérisoires. Et aujourd'hui, certaines personnes affirment qu'il est temps de prendre ses bénéfices et de vendre pour éviter la prochaine crise imminente.

Malheureusement, en bourse, rien n'est simple (ça se saurait !). Et espérer deviner quand aura lieu la prochaine crise relève de la pure spéculation. Evidemment, celles et ceux qui crient à la crise prochaine finiront par avoir raison à un moment. Mais c'est comme l'horloge qui ne fonctionne plus : elle continue de donner la bonne heure deux fois par jour. Chaque année, il y a des gourous de la finance qui prédisent un krach imminent. Evidemment, ils finiront un jour ou l'autre par avoir raison et ils pourront pavaner sur les plateaux télé mais si vous les écoutez, alors vous n'investirez jamais et vous ne ferez pas fructifier votre épargne intelligemment.

Désolé de vous décevoir mais je ne sais pas quand aura lieu la prochaine crise. Et je sais encore moins quels seront les indices ou les actifs financiers les plus impactés : l'immobilier, le Bitcoin, les actions, les pays émergents... Par contre, ce qui est sûr c'est qu'il faut continuer à investir progressivement et régulièrement afin de lisser les aléas boursiers et profiter du rendement qu'offrent les actions sur le long terme.

Alors vous pouvez ranger votre boule de cristal et ressortir votre PEA et PEA-PME. L'argent ne dort jamais ! N'hésitez pas à relire mon article pour apprendre très rapidement à investir son argent en bourse dans un PEA.

L'investissement progressif : est-ce vraiment utile ?

L'investissement progressif consister à acheter régulièrement au fil du temps

Investir progressivement en achetant des actions ou des trackers tous les mois, trimestres, semestres ou même années permet, en théorie, de lisser les variations du marché. Mais est-ce vraiment utile et efficace pour investir son argent ?

Statistiquement, cela vous permettra d'éviter d'acheter au plus haut... mais aussi au plus bas. En fait, l'investissement progressif permet de réduire la volatilité de votre portefeuille. En contrepartie, vous n'êtes pas investis totalement dès le début, et vous n'allez pas profiter pleinement de la bonne ou mauvaise performance des marchés.

Des simulations ont été réalisées pour tester, a posteriori, l'efficacité de l'investissement progressif. Pour en savoir plus, je vous invite à lire cet article intéressant sur le blog Revenus et dividendes et dont le graphique ci-dessous est extrait. Il compare les performances entre un portefeuille où l'investissement a été fait d'un coup, et un portefeuille avec des versements réguliers tous les mois, sur une période de 8 ans sur le CAC 40.

Comparaison de performances entre un versement unique et des versements réguliers

Le résultat est frappant : l'investissement étalé dans le temps permet de faire bien mieux qu'un versement unique d'un grand montant. Si la différence est frappante, c'est aussi parce que la période choisie est un marché relativement baissier. Et mathématiquement, c'est lors d'un marché plutôt neutre ou baissier que l'investissement progressif est le plus performant.

Si le marché est très haussier, il est préférable de tout investir d'un coup. Mais il est impossible de savoir combien de temps va durer un marché très haussier. De plus, d'expérience, les marchés financiers ont plutôt tendance à monter de manière progressive et lente (sauf lors de bulles), et par contre à chuter fortement et rapidement. D'où le dicton : les marchés prennent les escaliers pour monter et l'ascenseur pour descendre. Dans ces conditions, l'investissement progressif reste la meilleure méthode pour réduire le risque et garantir une bonne performance sur le long terme.

Le danger des frais de transaction

Le seul problème à l'investissement progressif étalé dans le temps est qu'il va augmenter le nombre de transactions. Dans le cadre d'un PEA ou d'un PEA-PME, cela risque d'engendrer des frais de courtage très importants qui vont plomber la performance de votre portefeuille.

Je vous invite donc à regarder mon comparatif détaillé des meilleures banques en ligne pour voir quelle banque correspond le mieux à votre profil d'investisseur et à vos montants moyens de passage d'ordre de bourse.

Dans le cadre d'une assurance-vie dans une banque en ligne, il n'y a généralement pas de frais d'entrée ni de sortie. Ainsi, l'investissement progressif n'aura pas d'impact négatif en termes de frais. L'assurance-vie est souvent le support idéal pour l'investissement étalé dans le temps puisqu'il est possible, dans les banques en ligne, de programmer très facilement un versement mensuel d'un petit montant (100 € ou moins), et de le moduler ensuite tout aussi simplement.

En conclusion : en bourse, rien ne sert de se précipiter. Si vous n'êtes pas là pour jouer comme dans un casino, alors investissez votre argent de manière progressive et régulière, tous les mois ou trimestres ou plus encore en fonction de votre capacité d'épargne.

Deux sites pour apprendre l'économie en s'amusant

Dessine-moi l'éco et L'éco en schémas, deux références à découvrir

Avez-vous une idée de l’ordre de grandeur du PIB de la France ? Quelle est l’entreprise du CAC 40 ayant la plus forte valorisation boursière ? Pouvez-vous citer le nom de 2 économistes majeurs ? Si vous êtes incapables de répondre à ces questions, je vous rassure vous n’êtes pas seuls. Et d’après le dernier rapport du think tank Institut Sapiens, la France serait plutôt à la peine dans cette discipline qui est pourtant omniprésente dans notre vie quotidienne et les médias.

Si vous souhaitez vous cultiver un peu sur l’économie et la finance, je vous invite à visiter ces deux sites très bien faits qui proposent des infographies originales, pédagogiques et amusantes.

Dessine-moi l’éco

Dessine-moi l'éco

Ce site Dessine-moi l'éco est le fruit d’une jeune entreprise qui propose des supports pédagogiques intéressants. Dessine-moi l'éco regroupe de nombreuses vidéos de quelques minutes qui expliquent un concept économique à travers des schémas animés et une voix-off. C’est impressionnant d’efficacité, de pédagogie et de simplicité. Au-delà de l’économie, de nombreuses vidéos s’intéresse à d’autres sujets comme la justice par exemple. A ne manquer sous aucun prétexte !

L'éco en schémas

L'éco en schémas

Anastasia Melachrinos a réalisé durant ses études d’économie de très bonnes infographies sur des concepts essentiels en économie, qui sont publiées sur son site L'éco en schémas. C’est parfois complexe et dense mais toujours très bien fait et soigné. Je vous invite à parcourir son site pour apprendre et creuser des notions importantes qui sont toujours utiles pour mieux comprendre le monde qui nous entoure.

De plus, n’hésitez pas à jeter un oeil à mes autres sites favoris pour apprendre à investir en bourse.

Enfin pour les plus curieux et impatients, voici quelques éléments de réponses à mes premières questions : le PIB de la France est d’environ 2 200 milliards d’euros ; la plus grande capitalisation boursière du CAC 40 est, de nos jours, Total ou Sanofi (c’est serré en fonction des aléas boursiers) ; et Keynes et Hayek sont, par exemple, deux économistes majeurs dont les théories sont opposées. Hé oui, en économie, il n’y a pas de vérité générale absolue...

Quels sont les inconvénients à investir uniquement dans des trackers MSCI World ?

Avantages et inconvénients des trackers MSCI World

Si on regarde leur historique sur le long terme, les trackers MSCI World offrent un rendement de 6 à 8 % net de frais et d'inflation par an. Ils permettent de diversifier facilement vos investissements et ne vous demandent quasiment aucune gestion particulière, avec un risque très faible.

Mais faut-il n'avoir que des trackers MSCI World dans son portefeuille ? Pas forcément...

Les petites capitalisations sont sous-représentées

C'est un des gros défauts de l'indice MSCI World : par définition, il ne tient compte que des 1 600 plus grosses capitalisations boursières. Et donc les petites et moyennes entreprises sont sous-représentées voire quasi-inexistantes dans l'indice. Bien que plus volatiles et risquées, ces actions de petites entreprises offrent bien souvent un meilleur rendement sur le long terme : c'est la contre-partie du risque supplémentaire.

Pour ajouter un peu de risque et du rendement à votre portefeuille, sans se prendre la tête à analyser des entreprises ou faire de la gestion active, il existe de nombreux trackers pour investir sur des petites et moyennes capitalisations. Voici une liste non-exhaustive des meilleurs trackers éligibles PEA :
  • AMUNDI ETF RUSSELL 2000 UCITS ETF EUR (RS2K) - FR0011636190 : idéal pour profiter de l'économie dynamique des Etats-Unis, le Russel 2000 étant l'indice phare des 2 000 entreprises de taille intermédiaire
  • AMUNDI ETF EURO STOXX SMALL CAP UCITS ETF (ESM) - FR0010900076 : tracker qui suit l'indice Euro Stoxx Small, pour se diversifier en Europe
  • AMUNDI ETF EUR MID (CEM) - FR0010612218 : pour suivre l'indice MSCI Euro Mid Cap, relativement proche du précédent
  • LYXOR ETF CAC MID (CACM) - FR0011041334 : pour suivre l'indice CAC Mid 60 qui suit les 60 plus petites capitalisations boursières du SBF 120 (120 plus grosse capitalisations d'entreprises françaises)
  • LYXOR ETF PEAPME (PEAP) - FR0011770775 : tracker éligible aussi au PEA-PME investi sur 40 entreprises de taille intermédiaire, plus risqué notamment à cause de sa forte exposition aux secteurs informatique et des biotechnologies

Quelle part allouer aux petites entreprises dans mon PEA ?

Tout dépend si vous souhaitez avoir un PEA-PME en complément de votre PEA. Si c'est le cas, alors je vous conseille de ne pas vous exposer à plus de 10 % sur les petites et moyennes capitalisations dans votre PEA puisque cela sera votre PEA-PME qui va fortement vous y exposer.

Par contre, si vous n'avez qu'un PEA alors il peut être intéressant d'avoir 15 à 20 % de son portefeuille sur des entreprises de taille moyenne. De plus, pendant les périodes de crise, ce sont souvent les actions de petites capitalisations qui se font massacrer car leur risque de faillite est bien plus élevé. C'est très intéressant lors de ces périodes troubles d'investir dans ces trackers.

Et les pays émergents ? 

Vous l'aurez deviné, l'autre inconvénient de l'indice MSCI World est qu'il n'inclut quasiment pas les pays émergents. Exactement comme les petites capitalisations, vous pouvez contre-balancer cet effet en achetant des trackers éligibles PEA exposés sur les pays émergents.

Les principaux sont :
  • AMUNDI ETF MSCI EMERGING MARKETS UCITS ETF EUR (AEEM) - FR0010959676
  • LYXOR UCITS ETF PEA MSCI EMERGING MARKETS C-EUR (PLEM) - FR0011440478
Sachez que les économies de ces pays sont en construction et qu'il y a donc un risque plus élevé. Mais tout comme les petites capitalisations, elles peuvent apporter un surplus de rendement.

Ainsi, n'oubliez pas que même si le MSCI World est un des indices les plus diversifiés, vous pouvez encore diversifier votre portefeuille avec un peu d'entreprises de taille moyenne et des pays émergents.

Restera ensuite à diversifier vos investissements par d'autres produits financiers que les actions comme les obligations et les SCPI. Pour optimiser au mieux votre portefeuille, je vous invite à consulter la liste complète 2019 des meilleurs trackers éligibles PEA.

Prix d'une action : qu'est-ce que cela signifie ?

Citation d'Oscar Wilde

Une action Carrefour coûte aujourd'hui environ 17 € contre 60 € pour une action Renault. Est-ce que cela signifie quelque chose ? Hé bien, sans autre information, le prix d'une action ne signifie absolument rien !

Même si tout le monde commente les prix des actions, à eux seuls, ils ne veulent rien dire. Pour avoir une idée plus précise de la valeur d'une action, il faut au moins multiplier ce prix par le nombre d'actions qui composent l'entreprise pour obtenir la capitalisation boursière.

La capitalisation boursière représente la valeur totale que le marché accorde à l'entreprise. En analyse financière, c'est cette valeur que l'on va comparer avec d'autres indicateurs financiers. Par exemple, on peut comparer la capitalisation boursière avec les bénéfices nets de l'entreprise. On obtient alors un des ratios les plus connus en finance : le PER ou Price-earning ratio ou rapport cours sur bénéfice en français. Un PER élevé signifie que l'action est chère par rapport à ses bénéfices actuels, cette survalorisation étant certainement justifiée par une forte croissance des profits à venir (selon les attentes du marché). Le principal défaut du PER est qu'il ne tient pas compte de la situation financière de l'entreprise (endettement, trésorerie, flux financiers, etc.).

Un autre ratio financier très utilisé est le rapport entre les bénéfices distribués aux actionnaires (les dividendes) et la capitalisation boursière. Cela donne le rendement de l'action. Par exemple, une action à 10 € qui distribue chaque année 0,50 € en dividende aura un rendement de 5%.

Quel est le meilleur ratio financier pour évaluer une entreprise ?

Il n'y en a tout simplement pas. Un ratio financier ne montre qu'une facette de l'entreprise mais il est illusoire de penser qu'on puisse décrire entièrement et fidèlement une entreprise par des ratios financiers. De plus, la bourse est un marché d'anticipation. Cela est même son principe fondamental. Ainsi, les prix des actions reflètent les attentes et les prévisions des acheteurs et vendeurs. Quand une action monte fortement, c'est que le marché s'attend à de bonnes nouvelles de la part de l'entreprise. Si toutes les bonnes nouvelles sont déjà connues et qu'il n'y a plus rien à espérer, alors l'action a toute les chances de stagner ou chuter...

Difficile d'estimer la valeur d'une entreprise

Quel est l'impact d'un versement de dividende sur le prix d'une action ?

Peu de gens le savent mais quand un dividende est versé, le prix de l'action diminue de ce même montant. Concrètement, si une action cote à 100 € le 5 septembre. Puis si le dividende est détaché le soir du 5 septembre et que ce dividende représente un rendement de 3%. Alors le 6 septembre, l'action va coter, aux aléas boursiers près, 97 € et cela ne signifiera pas qu'il y a une baisse de 3% de l'action.

En effet, verser un dividende pour une entreprise revient à perdre de sa valeur pour la donner aux actionnaires. Ce n'est pas forcément appréciable pour un actionnaire. Parfois, il vaut mieux ne pas verser de dividende pour se désendetter ou investir massivement ou faire d'autres opérations financières. Certaines entreprises ne distribuent quasiment pas de dividende (Apple, Amazon, Eurofins Scientific, Iliad, etc.) mais cela ne les empêchent pas d'avoir un parcours boursier impressionnant !

Vous pouvez observer ce phénomène à chaque lendemain de détachement de dividende. C'est d'autant plus flagrant pour les actions à haut rendement. Vous verrez que sur vos plateformes boursières habituelles, la variation de l'action affichée tiendra bien compte de ce dividende.

En résumé, peu importe si une entreprise verse un gros dividende ou pas, cela est neutre pour l'actionnaire. Ce qui compte pour l'actionnaire, c'est que l'entreprise se développe et assure une rentabilité sécurisée.

Une action au format papier

Pourquoi les prix des actions sont parfois divisés ou multipliés du jour au lendemain ?

Une entreprise peut décider de diviser le nominal de ses actions, et par conséquence de multiplier le nombre d'actions composant son capital. En soi, cela n'a pas d'impact ni sur la valorisation de l'entreprise, ni sur vos portefeuilles. En effet, 1 000 000 d'actions à 50 € valent autant que 2 000 000 d'actions à 25 €. On peut aussi voir l'inverse où une entreprise multiplie le nominal de ses actions en divisant le nombre d'actions.

Ces mécanismes peuvent en dire un peu sur l'état de santé de la société... En effet, bien souvent, une division du nominal survient quand le prix de l'action est trop élevé et rend le titre peu liquide. Par exemple, en 2013, l'action Bolloré valait plus de 300 €. Beaucoup de particuliers n'osaient pas en acheter. En 2014, le nominal de l'action a été divisé par 100 pour rendre le titre plus liquide et qu'on puisse l'échanger plus facilement. L'action valait alors 3 € l'unité mais il y en avait 100 fois plus sur le marché.

Inversement, certaines actions ont tellement chuté qu'elles ne valent plus que quelques centimes. Dans ce genre de situation, bien souvent l'entreprise procède à un regroupement d'actions pour favoriser les échanges. En effet, si une action cote à 0,01 €, alors il lui faut un bond de +100% pour passer à 0,02 €, ce qui est très difficile en pratique. Ces actions qui cotent à moins d'un euro sont appelées des penny stocks et sont bien souvent très spéculatives.

La psychologie de l'investisseur particulier pendant une chute des marchés actions

Krach de 1987

Quand les marchés montent, tout le monde est à l'aise dans sa gestion de portefeuilles, sans aucun doute. Par contre, quand survient une crise et que les marchés chutent durablement, beaucoup d'investisseurs paniquent et ne savent pas comment réagir.

Les hausses et les baisses des marchés font partie malheureusement de la vie de tout investisseur. On pourrait même dire qu'on n'a pas d'expérience en investissement si on n'a jamais connu une crise financière. C'est le principal inconvénient des placements boursiers : les périodes de crise peuvent durer plusieurs années et vous empêcher de retirer votre argent pendant ce temps car la valorisation de votre investissement sera bien trop bas.

La psychologie de l'investisseur particulier

Le réflexe qu'ont souvent les particuliers est de vendre quand les médias sont alarmistes, une fois que les marchés ont lourdement chuté. C'est malheureusement bien souvent la pire des solutions, et le meilleur moyen pour vendre au plus bas après avoir acheté au plus haut.

Le graphique suivant illustre parfaitement la psychologie de l'investisseur débutant (cliquez pour agrandir).

Psychologie de l'investisseur débutant

Il est important de garder à l'esprit que l'investissement sur les marchés financiers est un placement à long terme, et donc il est fort probable que vous allez devoir traverser des périodes de crises. Comme il est impossible de déterminer le point bas des marchés, il est toujours conseillé d'investir progressivement et de manière étalée dans le temps pour lisser les variations du marché.

De plus, il est toujours préférable de garder une partie de son portefeuille liquide pour profiter des périodes de crises qui n'arrivent pas souvent mais qui offrent d'excellentes opportunités pour booster les performances de vos investissements. Il est préférable de sacrifier environ 5 à 10 % de son portefeuille en liquidités (donc à rendement nul) pour l'utiliser au moment où la crise bat son plein et que les médias en parlent ouvertement, et ainsi espérer un rendement bien plus important.

En fait, l'histoire montre que n'investir que pendant les périodes de crises pour revendre deux à quatre ans plus tard, et rester tout le temps liquide autrement, s'avère être une stratégie très rentable, bien plus efficace que le marché ! Bien entendu, personne n'est capable d'avoir un si bon timing sauf par pur hasard. Mais cela montre que de l'argent qui dort pendant de longues années peut rapidement rattraper son retard s'il est investi intelligemment.

En résumé, si en 2019 une grosse secousse balaie les marchés financiers (comme le prédisent chaque année certains gourous de la finance...), n'oubliez pas quelques règles essentielles :
  • Votre investissement est un placement long terme. Soyez patient et ne vendez pas dans la panique !
  • Continuez à investir progressivement dans le temps, vous profiterez ainsi des prix cassés du moment.
  • Gardez toujours une partie (5 à 10 %) de votre portefeuille en liquidités pour investir au moment où la crise bat son plein pendant que les médias sont alarmistes.
  • N'oubliez pas la citation de Warren Buffet : soyez craintifs quand les autres sont avides, soyez avides quand les autres sont craintifs.